Une arme dans la tête

 
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Billet rédigé par Geneviève Bossé, enseignante

Même si cela fait quelques années qu’Apollinaire vit en France, son douloureux passé d’enfant-soldat lui colle à la peau et occupe ses pensées. Peu importe où il se trouve et peu importe ce qu’il fait, des images le hantent. Surtout celle de son compagnon Wamba, qu’il n’a pas réussi à défendre. Au pavillon où il habite et à l’école, on s’inquiète. L'adolescent ne parle pas beaucoup, ne s’intègre pas et ne semble pas vouloir créer des liens d’amitié. Quand il célèbre son dix-huitième anniversaire, il doit voler de ses propres ailes et il se dit que ce sera peut-être plus facile d’oublier s’il recommence à zéro. Il se rend donc à Pontarlier, près de la montagne enneigée, paysage vu sur une carte postale épinglée sur le babillard au pavillon. C’est à cet endroit qu’Ernest le trouve couché dans la neige et, qu’avec l’aide de sa femme, il l’héberge et prend soin de lui. Apollinaire reste pourtant hanté par ses démons. Seule l’arrivée d’Alizé lui donne une bouffée d’espoir.

Ce court récit raconté par Apollinaire lui-même se lit d’un seul coup. Les phrases courtes montrent bien l’urgence de vivre du personnage principal et créent par le fait même un rythme fascinant. Bien que les thèmes soient durs, l’auteure a réussi à adoucir le propos, et ce, grâce à la présence de passages où l’espoir occupe toute la place.

Mon avis

«Aucun mérite à être beau extérieurement.

L’important, c’est la beauté intérieure.

Et celle-là, c’est chacun de nous qui la façonne.»

Le roman de Claire Mazard montre bien la dure réalité de ces enfants-soldats qui réussissent à se sortir de l’enfer de la guerre et les allers-retours entre le passé et le présent d’Apollinaire permettent au lecteur de mieux saisir l’impact de ces années de souffrance et de violence. Le sujet pourrait rebuter certains lecteurs, mais l’histoire n’est pas complètement noire, au contraire. En effet, le cheminement du jeune homme, loin d’être facile, comporte tout de même de beaux moments de tendresse et de bonheur, et ce par le biais de différentes rencontres. Il suffit de penser à monsieur Orsérot, son professeur, qui lui remet un recueil de poésie de… Guillaume Apollinaire. Des extraits de certains poèmes se retrouvent d’ailleurs dans le roman et ils décrivent bien l’état d’esprit de l’adolescent. En bref, la lecture de cette histoire est une belle occasion pour poser un regard sur soi et pour réfléchir sur ce qui fait de nous un être authentique et unique.


Billet corrigé par Antidote 9 juste avant d'être publié par Geneviève Bossé le 12 novembre 2015.

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Une arme dans la tête
Claire Mazard
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