Adam Stone a toujours rêvé de participer à la course de BlackWater. Pour l’adrénaline que cette course mythique offre, oui, mais aussi parce que c’est sa seule chance de sortir de la misère ce désert toxique et d’obtenir un billet pour La Base. Mais s’il économise chaque année pour payer son billet, Adam ne franchit jamais le pas de l’inscription. Parce qu’il ne veut pas abandonner son frère, Frank, vétéran de la Course et y ayant perdu une jambe, parce que Blackwater est réputée pour être un enfer et qu’il s’est promis de faire profil bas, parce que…
Mais cette année, tout change suite à l’arrivée de Kane, un étranger au comportement à la limite du barbare, mais qui semble vouloir protéger Adam. Faire profil bas ne fait pas partie de son caractère et, sitôt arrivé, il crée un incident qui entraine la mort de Frank et fait basculer Adam dans la course. Oui, tout est permis lors de la Blackwater et l’adolescent a de nombreux ennemis dangereux, mais il n’a plus rien à perdre et, surtout, il peut compter sur Sadie, la meilleure mécanicienne en ville, et Kane. Que le spectacle commence!
Dans un univers dystopique, David Hofmeyer invite ses lecteurs dans une histoire qui a des allures de western futuristes, les motos ayant pris la place des chevaux, et où la sueur se mêle au sable et au sang. Rythmé par une action incessante, mais abordant aussi les thèmes du deuil, de l’abandon et de l’espoir, ce roman s’adresse aux lecteurs intermédiaires et avancés.
Il est toujours difficile de lire un livre dont on nous a dit beaucoup de bien. Stone Rider étant le gagnant des Pépites de Montreuil, j’en attendais beaucoup. Trop peut-être puisque j’en ressors avec une impression mitigée. C’est le genre de lecture dont un reconnait rapidement les qualités, mais à laquelle on adhère complètement ou… pas.
Le décor est splendide (il a d’ailleurs des airs de Mad Max pour le côté désertique et cette course qui semble sans fin), le rythme infernal et les personnages, quoique stéréotypés, assez riches pour donner envie de les connaitre davantage. C’est définitivement un monde masculin, mais il y a des émotions, des histoires sous-jacentes qui ont mené chacun des personnages à cet endroit précis et les relations qui se nouent sont complexes. Toutefois, l’écriture de Hofmeyr est âpre, à l’image de l’univers qu’il propose. Cela fait en sorte que le lecteur est complètement immergé dans la course, mais cela signifie aussi qu’il doit aussi s’accrocher, parce que l’ambiance est cruelle et froide. Certains aimeront, d’autres auront plus de difficulté.
Le tome 2 sera, parait-il, écrit du point de vue de Sadie, la mécano. Est-ce que cela changera les choses? C’est à suivre!
Sophielit est partenaire des Librairies indépendantes du Québec (LIQ). Cliquez ici pour plus d'informations sur ce partenariat.
Nouveau commentaire