Billet rédigé par Geneviève Bossé, enseignante
Le jeune Claude profite des moments qu’il passe avec sa bande de copains pour rire et s’amuser. Dans la ruelle, leur terrain de jeux de prédilection, ils jouent à la guerre, ils imitent le vendeur de légumes, ils se moquent du Chinois qui transporte son linge sale. Les garçons profitent de la vie, mais Claude est aussi confronté à des situations moins heureuses :il réalise que la guerre inquiète les adultes et que sa petite voisine, Rita, est malade. Il fait toutefois la rencontre de Micheline, de qui il tombe amoureux. Dans le quartier La petite patrie, à Montréal, la vie et les petits bonheurs sont simples, et les peines, elles, ne sont pas moins graves qu’ailleurs.
Adaptée de l’œuvre de Claude Jasmin, La petite patrie amène le lecteur dans l’atmosphère des années 40. La famille, l’amitié, la religion et la guerre servent de toile de fond à l’histoire du jeune Claude. Divisée en cinq parties, la bande dessinée offre un voyage culturel et historique dans un des quartiers populaires de Montréal.
La lecture de la bande dessinée La Petite patrie est un excellent moyen de se plonger dans cette vie de quartier dont les résidents sont touchés par l'annonce de la conscription. Par le biais du quotidien du jeune Claude, personnage auquel je me suis attachée, le lecteur s’immisce dans ces tranches de vie toutes simples où les ruelles et le restaurant du coin deviennent des lieux de rassemblement pour partager les bonnes nouvelles comme les mauvaises. Les dessins de Julie Rocheleau sont magnifiques et les teintes choisies mettent l’accent, subtilement, sur certains éléments telles que les émotions et les réalités qui touchent les personnages.
En bref, La Petite patrie est une bande dessinée qui intéressera tous ceux qui désirent en connaitre davantage sur la réalité québécoise de cette époque.
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