Aréna 13

L’humanité a presque disparu de la Terre. Dans les rares bastions qui subsistent, ce sont des êtres maléfiques qui gouvernent. Leif est venu dans la ville de Gindeen pour combattre dans l’Arène 13, là où des combattants luttent, parfois jusqu’à la mort, pendant que les spectateurs parient. Mais pour combattre là, Leif doit apprendre à manier les lacres, simulacres d’humains qui sont programmés pour protéger leur maitre. C’est pourquoi il se rend chez Tyron, le meilleur entraineur de la ville, afin de le convaincre de l’accepter comme apprenti… sans lui révéler ses véritables objectifs.

Entre dystopie, magie et fantastique, dans le futur mais ancré dans un décor, sombre et sanglant, qui rappelle la Rome Antique, Aréna 13 convie ses lecteurs à une aventure remplie de rebondissements et s’adresse aux lecteurs avisés !

Mon avis

Joseph Delaney sait raconter une histoire. Il a créé un véritable phénomène avec la série L’apprenti épouvanteur, faisant même lire les lecteurs les plus réfractaires, et il risque de faire la même chose avec ce nouvel univers : Aréna 13. Si on est complètement ailleurs, il reste une touche de magie, une relation mentor/apprenti, des scènes d’action menées tambour battant et du sang… beaucoup de sang !

Si les scènes de combat sont au centre du récit, Joseph Delaney prend aussi le temps de déployer son univers dans ce premier tome. Les décors sont sombres, dangereux, et Leif y détonne. On sent le guerrier en lui, mais une grande part est aussi laissée à son adolescence, à sa naïveté, à ses doutes, ce qui fait qu’on s’attache rapidement à lui. À ses côtés, si l’univers est majoritairement masculin, Kwin, la fille cadette de Tyron, ressort du lot. À cause de ses frasques, elle fait prendre des risques à Leif, mais fait aussi progresser l’intrigue. Vraiment, c’est une série qui promet. À suivre !

Le petit plus? Selon Tyron, la « programmation » des lacres est une évolution de la programmation ancienne, c’est-là-dire la nôtre, et tout ce qui touche aux lacres pourrait bien plaire vraiment aux amateurs d’informatique !  

Merci à Bayard pour le roman et à Pierre-Alexandre Bonin pour la révision du billet !