Les hommes ont utilisé les dragons durant de nombreuses années. D’abord gentiment, puis en exigeant de plus en plus de ceux qu’ils croyaient avoir dominé. Mais guidés par Haldor le Grand Noir, les dragons se sont révoltés et ainsi a débuté la Guerre Noire qui n’a laissé que quelques survivants humains, regroupés en hameaux, essayant tant bien que mal de survivre aux attaques sporadiques. Léna fait partie de ces survivants. L’adolescente sait bien qu’il est interdit de voyager afin de ne pas attirer l’attention des dragons, mais elle ne peut s’empêcher d’en rêver. Surtout que son seul ami, un vieil homme arrivé au village quelque temps auparavant et semblant porter un riche héritage, l’encourage. Mais Haldor le Grand Noir est nerveux et il guette le moindre signe de rébellion, persuadé que les choses changeront puisque les grands hurleurs se sont réveillés…
Avec Les grands hurleurs, Rhéa Dufresne entame une série de fantasie prometteuse. Abordant les thèmes de la mémoire, de la liberté, de la loyauté, elle a créé une intrigue riche qui vise les lecteurs intermédiaires.
Mon avis
Après Les mondes de Noum, Bayard Canada retourne vers la fantasie, cette fois avec un univers centré sur les dragons. Rhéa Dufresne a une écriture évocatrice, parfaitement adaptée à ce genre de récit qui fait voyager. Les personnages sont nuancés, du moins la plupart, le Grand Noir étant justement reconnu pour ne pas l’être, et Léna est une héroïne avec beaucoup de potentiel. Au départ, il est un peu difficile de savoir qui est qui, mais sachez qu’il y a un glossaire et de l’information sur tous les personnages à la fin du roman, ce qui peut être bien utile au début de la lecture. C’est donc finalement assez accessible, mais attention, le roman n’est pas pour les lecteurs trop sensibles. En effet, l’auteure ne protège pas ses personnages et, dans un tel contexte de guerre et de tension, certains d’eux meurent. Le lecteur ne peut donc jamais être sûr de rien, ce qui donne une force supplémentaire au récit.
Ce premier tome nous laisse toutefois un peu sur notre faim puisque le roman est finalement assez court. En effet, la police de caractère est assez grosse et les fréquents changements de narrateurs font en sorte qu’il y a beaucoup de demi-pages blanches. Ce qui est présenté est toutefois bien amené et donne envie d’en lire davantage. À suivre, donc!
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