La meilleure amie de Sarah est morte dans des circonstances tragiques et l’adolescente est persuadée d’en être la responsable. Depuis le drame, elle lutte contre le choc posttraumatique et a complètement changé, perdant toute sa légèreté, n’arrivant qu’à formuler des phrases sarcastiques qui embêtent tout son entourage. Alors que ses parents pensent d’ailleurs à prendre des mesures extrêmes, son frère s’est complètement détourné d’elle et son petit ami s’éloigne aussi de plus en plus. Toutefois, sa rencontre avec Roy, un homme solitaire un peu bizarre appelé en renforts pour s’occuper d’un cerf qui s’est encastré dans la fenêtre du gymnase, changera les choses. L’homme aussi semble avoir vécu un grand traumatisme et il pourrait bien être celui qui permettra à Sarah de se sortir de sa torpeur…
Roman psychologique, La théorie du grand tout met le deuil au centre du récit, mais aussi la nécessaire reconstruction après une telle perte et la difficulté de vivre avec la culpabilité. Assez long, le roman s’adresse aux lecteurs intermédiaires et avancés.
Après avoir découvert l’auteure engagée en J.J. Johnson avec Cette fille est différente, j’attendais avec impatience La théorie du grand tout, d’autant plus que la couverture est vraiment réussie et accroche l’œil.
Côté intrigue, on est ici complètement autre part, l’emphase étant mise ici sur le deuil de Sarah… qui est parfois un peu trop appuyé. Si on comprend que toute personne en deuil peut penser sans arrêt à la mort du proche, d’autant plus quand cela découle d’un évènement aussi tragique, les répétitions sont lourdes durant la première partie et le lecteur peut comprendre l’entourage de Sarah d’avoir envie de se détourner d’elle.
Toutefois, lorsque Roy prend une place plus importante dans le récit, Sarah devient plus zen et on peut davantage profiter de son esprit sarcastique, de son humour bien particulier. Si J.J. Johnson laisse des portes ouvertes dans son récit, elle montre quand même qu’on peut passer par-dessus sa douleur et reprendre gout à la vie suite à un drame.
Le petit plus? Les diagrammes placés au début de chaque chapitre et les références à Battlestar Galactica qui parsèment le récit et lui donnent une couleur particulière.
Merci à Alice éditions pour le roman et à Pierre-Alexandre Bonin pour le révision du billet!
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