Quelques jours après la prise de la photo de classe, Jonas est mort, tué par un de ses camarades de classe. Des années plus tard, une des élèves de la classe retrouve ceux qui étaient au cœur du drame et leur demande de raconter. Leur lien avec Jonas ou Romain, ce qu’ils ont ressenti au moment du drame, ce qu’ils sont devenus depuis. Et au fil des confidences, on retrouve le fil de ce qui s’est vraiment passé ce jour-là.
Roman choral, Ce crime parle de harcèlement, de la violence ordinaire, quotidienne, qui peut parfois prendre des proportions inattendues, mais aussi du rôle crucial des témoins et ce qu’un tel drame laisse comme cicatrice. Très court, il peut convenir à tous les lecteurs.
Catherine Leblanc livre ce texte avec une grande justesse, maitrisant à la fois la dose d’information que donne chaque personne interrogée et les émotions que ceux-ci font vivre. Difficile de rester insensible devant ces témoignages et de ne pas se questionner sur le harcèlement vécu en milieu scolaire, sur la culpabilité des témoins, sur tous ces « si » qui font que notre vie bascule. Si le meurtre n’est pas une surprise, son impact sur tous les élèves interrogés est surprenant et marque. Le roman aurait pu être plus long et le mystère autour de la photo de classe, qui est Jonas?, est un peu surfait, mais le texte frappe tout de même. À lire.
Merci aux éditions Balivernes pour le roman et à Pierre-Alexandre Bonin pour sa révision du billet!
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