Patient 009 de la maladie de Wing, Guillaume a toujours été différent. En étant « normal » dans une société où tous ont un trouble du spectre de l’autisme, il fait partie des « Dépourvus », ces gens qui n’ont pas de passion précise dans la vie et qui sont donc voués à faire de petits boulots qui aideront la société, mais ne peuvent avoir aucune ambition. Résigné, Guillaume change toutefois lorsqu’il fait la rencontre d’une nouvelle venue, une adolescente qui, comme lui, se distingue aussi des autres par les cinq bracelets verts à son poignet...
Entre science-fiction et roman psychologique, Dépourvu entraine le lecteur dans une société surprenante afin de parler de différence, d’autisme et d’amour dans une histoire accessible à tous les lecteurs.
Victoria Grondin mélange les codes avec ce roman où l’intrigue se passe dans un décor dépaysant… mais qui n’a finalement que peu d’importance. L’idée des « Pourvus » et « Dépourvus » est intéressante et les troubles du spectre de l’autisme sont abordés quand Guillaume décrit son quotidien dans le premier chapitre, mais l’emphase est ensuite mise sur la différence de Guillaume en elle-même ainsi que sur la naissance de sa relation avec la nouvelle arrivée. Il faut dire que le roman est très court, ce qui fait que la société mise en place semble seulement survolée plutôt que vraiment exploitée. L’histoire donne cependant l’envie d’en savoir plus sur l’autisme et la plume fluide de l’auteure fait en sorte que le roman offre une lecture agréable. Si les grands lecteurs resteront peut-être sur leur faim, Dépourvu est une bonne suggestion pour ceux qui cherchent une lecture courte et originale.
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