Billet rédigé par Sandra Dussault, auteure
Aout 1976, les parents de Soleil Lévy, dix ans, l’envoient passer l’été chez son grand-père qui vit en Floride, au complexe résidentiel pour personnes âgées « Les Palmiers ». Après quelques journées ponctuées d’activités aussi palpitantes que la visite du bureau de poste, de l’épicerie et de la banque, Soleil rencontre enfin le seul autre enfant à fréquenter le complexe, soit Buzz, le fils du jardinier. Ils passeront l’été ensemble à lire des bandes dessinées de superhéros et à s’acheter des bonbons avec les sous qu’ils récolteront en rapportant au propriétaire les balles de golf trouvées sur son terrain.
On sait dès le départ que quelque chose cloche dans la vie de Soleil. Pourquoi ses parents l’ont-ils envoyée chez son grand-père ? Pourquoi est-elle si triste quand elle pense à son frère David ? Les nombreux flashbacks nous donnent quelques indices, mais ce n’est qu’à la toute fin qu’on comprend l’ampleur du drame qui se déroule chez elle.
Coup de Soleil est un roman graphique s’adressant aux lecteurs de huit ans et plus. On y parle de relations intergénérationnelles, de problèmes reliés à la consommation de drogues et d’alcool, et du stress relié aux secrets trop lourds qu’on ne peut partager avec personne.
Au premier abord, la page couverture de Coup de Soleil donne la fausse impression qu’on aura affaire à une lecture légère, très girly et s’adressant uniquement aux petites filles de moins de douze ans. Je suis moi-même tombée dans le piège, n’ayant jamais entendu parler de ce roman graphique auparavant. Quelle erreur ! Coup de Soleil propose une histoire qui fait réfléchir, une histoire triste surtout, celle d’une petite fille dont la vie est bouleversée à cause des problèmes de son grand frère David, son héros.
Bien qu’on sourit souvent pendant la lecture, c’est parfois avec la gorge nouée qu’on tourne les pages. Les deux auteurs, Jennifer L. Holm et Matthew Holm (sœur et frère) ont su démontrer avec délicatesse, mais sans tomber dans le pathos, que la vie n’est pas toujours rose. Et je pense sincèrement que ce roman pourrait être un excellent point de départ pour une discussion avec des adolescents au sujet de l’impact que peuvent avoir les drogues et l’alcool, non seulement sur le consommateur lui-même, mais aussi sur les gens qui l’entourent et qui l’aiment. Bravo aux auteurs !
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