Miss Dumplin

 
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Sophie a aimé ce livre

Willowdean a toujours su qu’elle était ronde (comment faire autrement avec une mère ancienne reine de beauté devenue présidente du concours local?) mais elle n’en fait pas de cas. Du moins, elle n’en faisait pas de cas, jusqu’à ce que Bo l’embrasse et pose ses mains sur ses... bourrelets. Et voilà que le doute s’insinue en elle. Comment un garçon si mignon peut-il l’aimer, elle? Dans le noir de sa camionnette quand ils repartent ensemble du travail, cela va encore, mais quand elle s’aperçoit que Bo fréquentera son école à la rentrée, l’adolescente panique.

C’est alors qu’elle voit sa mère se lancer dans les préparatifs du concours qu’elle a une illumination. Et si c’était ce qui lui fallait pour retrouver confiance en elle? Mais voilà, en s’inscrivant au concours, Willowdean perd sa meilleure amie et se retrouve à la tête d’une délégation de filles un peu moins favorisées par la nature qui voient en elle un modèle, le tout sans que sa relation avec Bo soit plus facile, au contraire. Rien n’est jamais simple…

Avec ce roman qui a été au sommet des ventes aux États-Unis, Julie Murphy parle de poids et d’estime de soi, oui, mais aussi tout simplement d’amitié, d’adolescence et de deuil avec une écriture simple qui peut rejoindre tous les lecteurs.

Mon avis

On pense à Little Miss Sunshine quand on lit la prémisse de ce roman et si on est moins dans le cynisme, l’originalité et le décalé, il est vrai que le chemin de Willowdean a des similitudes avec celui d’Olive. Le lecteur se retrouve plongé dans une Amérique clichée, construite sur les apparences, le strass et les paillettes, mais aussi dans un récit authentique à propos d’une adolescente différente des modèles populaires, mais en laquelle il pourra se reconnaitre.

« Je n’en reviens pas. Comment peut-elle voir quelque chose que je ne ressens pas? Et à quoi sert d’avoir l’air sûre de moi si je ne le suis pas réellement? Je pensais que je me foutais de mon image dans le miroir. Mais Bo a tout gâché. Ce qui n’a pas de sens : ça devrait être plus facile de se plaire quand on plait aussi à quelqu’un d’autre. »

Outre tout l’aspect « poids » et estime de soi vu grâce au concours de beauté (et au modèle que devient Willowdean malgré elle pour certaines filles du lycée), l’auteure parle de deuil avec la disparition de Lucy, la tante obèse de Willowdean, et d’amitié, notamment avec celle qui se brise entre l’adolescente et Ellen. D’ailleurs, ce dernier point est une des forces du roman parce qu’il est bien peu souvent question de peine d’amitié dans les romans jeunesse et que c’est pourtant aussi sinon plus douloureux qu’une peine d’amour. L’écriture n’est pas particulièrement marquante, mais Willowdean et les personnages de son entourage sont nuancés et crédibles. Si la première est souvent ambivalente, et donc parfois un peu énervante, elle n’en est que plus authentique. Bien sûr, on n’évite pas certains clichés, mais le roman arrive quand même à faire rire et réfléchir à la fois et offre un moment de lecture fort sympathique.

Merci aux éditions Michel Lafon pour le roman et à Pierre-Alexandre Bonin pour la révision du billet!


Billet corrigé par Antidote 9 juste avant d'être publié par Sophie le 22 juin 2016.

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