Salomon a onze ans quand son grand-père, qui souhaite se rendre à Addis Abeba, lui demande de l’accompagner. Le jeune garçon est ravi : il n’a jamais visité la capitale et les athlètes de son pays vont justement revenir des Olympiques et défiler dans les rues lors de sa visite. Depuis longtemps, Salomon rêve de devenir coureur et il s’entraine chaque jour en courant les huit kilomètres qui séparent son village de son école. Le voyage à Addis Abeba est d’abord à la hauteur des attentes de l’adolescent, mais quand son grand-père fait un malaise et que le bus vers le village tombe en panne, Salomon doit trouver la force de réaliser ses rêves, immédiatement : le marathon de sa vie, c’est à ce moment qu’il se joue, alors qu’il doit courir au village chercher son père…
Le garçon qui courait plus vite que ses rêves est un roman initiatique qui entraine ses lecteurs dans la chaleur de l’Éthiopie. Dépaysant, il aborde les thèmes des rêves, de la famille et de la persévérance, et offre une histoire accessible à tous.
« Ce jour-là, j’appris la plus importante de toutes : courir ne dépend pas que de vos jambes et de vos bras. Certes, ce sont eux qui font le travail (vos jambes surtout), mais ce qui compte réellement, c’est ce qui se passe dans votre tête. »
Bien que respectant une structure classique, l’intrigue est bien tissée, constituée d’une suite d’événements marquants dans la vie de Salomon. Si c’est parfois un peu gros, à la limite du cliché, entre autres lorsque l’arrivée en ville coïncide avec la découverte de la fourberie, il y a aussi beaucoup de finesse dans la description des personnages, très attachants, et des relations qu’ils entretiennent. De plus, Elizabeth Baird arrive à vraiment donner l’impression que le récit est un fait vécu grâce aux détails et à la construction de l’ensemble et cette lecture cadre tout à fait avec une année olympique. D’ailleurs, on en sort avec l’impression que si on croit en ses rêves et qu’on y met l’effort, tout est possible, ce qui est une dose d’optimisme bienvenue!
Merci aux éditions Flammarion le roman et à Pierre-Alexandre Bonin pour la révision du billet!
Sophielit est partenaire des Librairies indépendantes du Québec (LIQ). Cliquez ici pour plus d'informations sur ce partenariat.
Nouveau commentaire