Violet n’arrive pas à se remettre de la mort de sa sœur et, prise dans de sombres pensées, décide de monter sur le toit de son école pour en finir. C’est là qu’elle rencontre Theodore, adolescent rejeté parce que trop différent. Si c’est lui qui l’empêche de faire le grand saut, c’est elle que les élèves qui ont assisté au drame considèrent comme une héroïne, persuadée que c’est le « Fêlé » qui voulait attenter à ses jours. Violet refuse toutefois ce rôle et rejoint Théo dans son isolement. Ils se fréquentent davantage et, au fil des jours et d’un travail scolaire sur l’Indiana, l’adolescent parvient à redonner à Violet l’envie de vivre et de profiter de cette vie. Mais la dépression est une maladie sournoise et Théo est lui-même aux prises avec une mélancolie dévastatrice…
Jennifer Niven parle de dépression avec beaucoup de doigté dans ce roman atypique qui vise un public adolescent mature. Abordant aussi les thèmes du deuil, de la famille, de l’amour et du suicide, elle signe un texte fort en émotions, rythmé par l’alternance des narrateurs et accessible aux lecteurs intermédiaires et avancés.
Tous nos jours parfaits est le genre de roman qu’on aime beaucoup ou qui laisse complètement froid. Tout se joue sur l’attachement aux personnages, Violet et Theodore. Dans mon cas, celui-ci a si bien fonctionné que j’ai dû faire une pause de lecture lorsque j’ai eu terminé ce récit tellement ce qui y est remué est intense.
Si elle ne maitrise pas aussi bien l’art des rebondissements que John Green et que son récit est assez lent, Jennifer Niven possède une plume fluide et a créé un récit tout en équilibre entre le trop et le pas assez. En fait, même si la fin n’est pas celle souhaitée, elle est bien plus réaliste que de nombreux autres livres du même genre.
Le petit plus? Il faut lire les remerciements de Jennifer Niven à la fin du roman. Ses explications sur les raisons de cette histoire donnent encore plus de sens à la lecture. C’est décidément un roman coup de poing…
Sophielit est partenaire des Librairies indépendantes du Québec (LIQ). Cliquez ici pour plus d'informations sur ce partenariat.
Allo, depuis le temps que j'attendais la chronique de ce livre, je pensais qu'elle ne viendrait jamais !!! Mais le personnage masculin ne s'appelle t'il pas Finch au lieu de Théodore ? Ce fut une très bonne critique !!!