La fille du papillon

Billet rédigé par Geneviève Bossé, enseignante

Aujourd’hui, c’est un grand jour pour Solveig. Elle a décidé d’écrire dans un journal intime. La principale raison ? Le garçon qu’elle a rencontré. Il est si particulier, si unique, qu’elle le surnomme le Monde. En fait, c’est le petit-fils du libraire qui habite en face de chez elle. Cette rencontre semble donner un sens à sa vie, d’autant plus que son père accumule les conquêtes, qu’il butine d’une femme à l’autre., et que Solveig vit une amitié nébuleuse avec sa meilleure amie, Manon. Grâce à son journal, elle extériorise ses émotions qui vacillent, qui montent et descendent comme des montagnes russes. D’ailleurs, cela la pousse à prendre de mauvaises décisions et ces dernières sont lourdes de conséquences. La Ni ne veut plus lui parler, le Monde ne répond pas à ses textos et son père invite sa nouvelle conquête à la maison…

Écrit sous forme de journal intime, La fille du papillon aborde des thèmes tels que l’amour, l’amitié, la famille et la différence. L’organisation du texte est variée, c’est-à-dire qu’on y retrouve des extraits de poèmes ainsi qu’une mise en page parfois éclectique. Le rythme est rapide, l’auteur allant droit au but.

Mon avis

Le style pur et direct avec lequel est écrit La fille du papillon est sans contredit l’élément le plus intéressant du roman. Par le biais de son journal intime, Solveig partage ses états d’âme sans pudeur, sans filtre. Ainsi, le lecteur bénéficie d’un accès privilégié aux pensées de l’adolescente et, par le fait même, à ses bons et à ses mauvais coups. L’organisation du texte, qui est variée, ajoute une touche d’originalité au propos somme toute banal, c’est-à-dire une jeune fille amoureuse qui vit des différends avec son père et sa meilleure amie. D’ailleurs, les personnages constituent le maillon faible du roman. Solveig est parfois insupportable avec ses sautes d’humeur et une place plus importante aurait dû être accordée à le Monde. Il semble plus équilibré et posé. Bref, c’est un roman qui ne révolutionne pas le genre, mais qui plaira aux lecteurs qui apprécient la formule journal intime.

Merci aux éditions Gallimard pour le roman !