Attention, ce livre est paru en Europe aux éditions Casterman et au Québec aux éditions AdA.
En annonçant à Ezra qu’elle mettait fin à leur relation, Kady savait que ça allait être la fin d’un monde… mais elle ne croyait pas que ce serait au sens littéral. Et pourtant, c’est cet après-midi que choisit l’entreprise interstellaire Bei Tech pour attaquer leur petite planète, Kerenza. Réussissant à s’enfuir ensemble, Ezra et Kady sont séparés lorsqu’ils sont évacués vers les vaisseaux de secours. Le premier se retrouve sur le vaisseau principal, l’Alexander, dirigé par l’intelligence artificielle AIDAN, alors que la deuxième atterrit sur l’Hypathia, un plus petit navire. Tout de suite, Kady, geek en puissance, se rend compte que les choses sont bizarres. Et quand AIDAN décide de torpiller sans avertissement le troisième navire de la flotte, l’adolescente contacte Ezra pour qu’il l’aide à comprendre ce qu’il se passe… et à survivre.
Roman de science-fiction à la construction différente, Dossier Alexander offre une intrigue riche en rebondissements qui aborde aussi les thèmes de la loyauté, de l’amour et de la manipulation. Dense et long, le récit s’adresse aux grands lecteurs.
C’est d’abord le format atypique qui m’a interpelée, Dossier Alexander étant constitué d’une suite de retranscription, de lignes de codes, de conversations électroniques, de rapports d’interrogatoires, des pensées d’AIDAN. Le tout est très dynamique et permet de mettre complètement de côté le « quotidien » et de se concentrer sur l’action. Et sur ce plan, l’auteur n’a pas manqué d’Imagination.
Il y a certains passages plus difficiles à comprendre que d’autres, notamment parce que, outre certaines mises en contexte rapides « agrafées » en haut des dossiers, il n’y a pas de mise en contexte et pas de passages narratifs. C’est donc un peu perturbant, mais au final assez fluide. On est clairement dans le « Space Opera », peu abordé en littérature pour adolescents, dans une intrigue qui se passe entièrement dans l’espace et majoritairement entre les deux vaisseaux et où le mystère plane sur la lucidité d’AIDAN, l’intelligence artificielle prenant des décisions plus ou moins surprenantes. L’histoire est intéressante et ne tombe pas dans les pièges habituels du genre, mais le tout aurait sans doute pu être bouclé en un plus petit nombre de pages.
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