Un coupable presque parfait

Daisy et Hazel ont fondé un club de détectives privés pour mettre un peu de piquant dans la vie austère du pensionnat pour filles Deepdean. Mais quand Hazel découvre le corps sans vie de son enseignante de sciences et que celui-ci disparait avait qu’elle ait pu le montrer à quiconque, ce qui n’était qu’un passetemps devient beaucoup plus sérieux. « Le problème, dans cette école, c'est que tout le monde a beaucoup trop de secrets. » Et que le meurtrier pourrait bien frapper de nouveau…

Installant son récit en Angleterre, en 1934, Robin Stevens propose une intrigue vive et remplie de rebondissements. La pluralité des suspects, et donc des personnages, fait en sorte que l’ensemble est assez complexe et s’adresse à des lecteurs intermédiaires.

Mon avis

« – Tu es sûre que nous ne devrions pas plutôt prévenir la police? – Ne dis pas de sottises. Nous n’avons aucune preuve. Pas même un cadavre. »

Un coupable presque parfait est un roman à la facture très classique qui propose une enquête sympathique entrecoupée d’anecdotes du quotidien au pensionnat et de la relation entre les deux protagonistes. Daisy et Hazel sont fort différentes dès le départ et chacune à sa propre façon de réagir quand les indices s’accumulent, permettant aux lecteurs de s’identifier à l’une ou l’autre. La première est plus proactive, n’a pas la langue dans sa poche et sait se faire obéir (mais énerve parfois le lecteur) alors que la deuxième, plus timide, est une grande observatrice. Au fil de leurs trouvailles, le lecteur fait aussi ses propres déductions, ce qui le rend actif durant sa lecture. L’auteure a toutefois su tendre de nombreux piège et le dénouement est surprenant, tout en étant crédible, ce qui n’est pas toujours le cas dans ce type de récit. C’est donc une lecture intéressante, mais à laquelle on accrochera complètement… ou pas, selon qu’on se reconnaisse dans les personnages. Clairement, on vise ici un public assez jeune et grand lecteur.

C’est à suivre puisque Daisy et Hazel vivront d’autres aventures! Embarquerez-vous?

Merci aux éditions Flammarion pour le roman et à Pierre-Alexandre Bonin pour sa lecture attentive du billet!