Lâchez les chiens !

Deux fois par semaine, pour remplacer son ami Patrick parti en voyage, Jay vient chercher Zéro, le chien de Lynou, une écologiste qui habite sur le Plateau Mont-Royal. Il le promène avec le reste de la bande, puis le ramène. Un jour, un homme attend le promeneur sur le balcon de Lynou et lui demande de le laisser entrer pour récupérer son téléphone. Jay hésite, mais Pedro a l’air correct et l’adolescent lui ouvre la porte. Toutefois, quand il arrive le lendemain et remarque que Lynou n’est jamais rentrée, laissant Zéro seul, Jay doute de sa décision. Pire, quand il revient porter Zéro après la promenade, il trouve l’appartement complètement retourné, comme si quelqu’un était venu y chercher quelque chose de précieux. Que se passe-t-il ? Dans quoi Jay s’est-il embarqué en laissant entrer Pedro chez sa cliente ? Et où est Lynou ?

Avec un texte court et rythmé par de nombreux rebondissements, ce suspens s’inscrit dans la Collection Zèbre. Abordant les thèmes de l’écologie, des activistes et de l’entraide, cette intrigue s’adresse à un large public et peut, grâce au dynamisme de la mise en page et à sa brièveté, convenir aux lecteurs moins habiles.

Mon avis

André Marois dans la Collection Zèbre, c’est une excellente idée. Le style direct de l’auteur et sa capacité à installer rapidement un suspens captivant convient parfaitement au modèle proposé par les éditions Bayard Canada. Ce dernier montre encore une fois tout son intérêt grâce à un graphisme très présent et bien choisi, qui garde le lecteur alerte tout en collant au récit.

André Marois offre une histoire bien trouvée avec cette idée du promeneur de chiens qui se retrouve entrainé sur la piste d’une d’activiste sans le vouloir. D’ailleurs, les canins ne sont jamais oubliés au fil des péripéties et ils donnent une couleur au récit. Si certains coins sont tournés un peu rond, difficile de faire autrement avec ce genre d’intrigue en si peu de mots, l’ensemble est cohérent et le lecteur y croit.

Le petit plus ? L’intérêt de Lynou pour l’écologie et le combat contre l’oléoduc ouvre la réflexion sans être trop appuyé. Cela rend le récit encore plus actuel et ancré dans une réalité que le lecteur peut reconnaitre.

Merci à Bayard Canada pour le roman !