Dans la Russie du Tsar, les nobles pavoisent avec des loups qu’ils tentent de domestiquer… et abandonnent aux premières morsures, sans toutefois les tuer puisque cela porte malheur. Au cœur de la forêt sibérienne, Féodora et sa mère font partie de ceux qui recueillent les loups et les « ensauvagent » afin de leur permettre de retrouver leurs réflexes de survie. Mais le général Rakov les découvre et les accuse de protéger des bêtes qui tuent des cerfs. Il arrête la mère de Féodora pour la faire condamner et l’emmène dans la prison de la ville. N’écoutant que son cœur, et son courage, Féo brave le froid pour aller la sauver avec sa meute de loups et Ilya, un jeune soldat qui a choisi son camp. Leur chemin sera périlleux, d’autant que Rakov n’entend pas la laisser faire si facilement, lui qui se nourrit de la souffrance des autres…
Cœur de loup est un roman d’aventures mettant en scène une héroïne forte, courageuse et éprise de liberté. Invitant son lecteur dans le froid sibérien, il est rythmé par les rebondissements et convient aux lecteurs intermédiaires.
En ce début janvier, avec le froid extérieur et l’envie de se réfugier près du feu, Cœur de loup est le roman parfait. L’auteure nous entraine dans une Sibérie blanche, froide et terrible, auprès d’une meute de loups et face à un personnage qui se nourrit de la souffrance des autres, mais elle le fait de façon… lumineuse.
Comme avec Le ciel nous appartient, Katherine Rundell fait l’éloge de la liberté, de l’apprentissage hors norme avec des personnages qui, bien que hors cadre, s’en sortent remarquablement bien. Féodora est une jeune fille au caractère bien trempé qui résiste à Rakov sans se poser de questions : ce qu’il fait est mal, elle doit sauver sa mère, les loups, les villageois et rien n’est à son épreuve, même pas le froid cruel de l’hiver sibérien. À ses côtés, Ilya est plus timide, mais il fait aussi preuve de courage et d’inventivité. Au fil de leurs aventures, ils se complètent et trouvent toujours une façon d’avancer sans se laisser abattre par les ennuis. Si la fin est un tout petit peu trop rose tout de même, on ressort de ce récit vivifiés par le froid et l’espoir, en plus d’avoir été dépaysés et d’avoir côtoyé une plume musicale.
Le petit plus? Les illustrations de Gelrev Ongbico, à l’allure de gravures, sont magnifiques et ajoutent à l’aspect un peu « magique » de cette histoire hors du temps.
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