Kim est marginal, différent des autres enfants suédois. Adopté, il est aussi obnubilé par les souvenirs que son père, Jim, lui a racontés au sujet de la guerre du Vietnam. Il est solitaire aussi et est fort surpris quand la bande de Tove, Philip, Manny, Pia-Maria et Criz l’invite à aller faire du camping en forêt pour observer les oiseaux. Dans la forêt, l’aventure tourne toutefois au cauchemar et les autres le battent avant de le laisser dans la forêt, pensant qu’il est mort…
Ce roman suédois permet au lecteur de faire un voyage dans la psyché humaine et s’adresse aux lecteurs assez âgés étant donné les thèmes abordés et la violence d’une scène en particulier.
« Je n'éprouve pas le besoin de pleurer. Ce qui s'est passé ne m'a pas rendu triste. On pleure quand on perd un chat. Mais on ne pleure pas quand nos copains nous trahissent, quand ils nous tabassent, nous humilient, essaient de nous tuer et nous abandonnent dans la forêt. »
Quelle lecture étrange que celle-ci. La violence a toujours existé dans les romans pour adolescents, mais rarement évoque-t-on un dérapage aussi inattendu, aussi fort. Kim est différent, mais semble accepté par le groupe jusqu’à une remarque, un entêtement. Et la violence est d’autant plus frappante parce qu’on sent qu’il a suffi d’un geste pour tout amorcer, pour briser ces barrières mentales qui font qu’on pense qu’on ne ferait jamais une telle chose. Kim décide de se taire, mais tous les jeunes présents seront marqués.
Et la force du roman est cette tension de l’après, tout comme le contexte autour de Kim : sa fascination pour la guerre du Vietnam, son adoption, les raisons de son silence. Ce n’est pas un récit facile et comprend quelques longueurs, mais c’est une lecture qui reste en tête longtemps.
Ce livre fait partie de mon défi littéraire 2017 puisque l’auteur, Stefan Casta, est suédois!
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