Comme tous les élèves de sa classe, Sarah est marquée par sa visite d’Auschwitz. Mais ce qui la déstabilise le plus, c’est le mur de valises, prises aux prisonniers juifs qui arrivaient, et un nom, Levin, qu’elle lit sur l’une d’elles. Ce nom fait une brèche dans son esprit et lui donne envie d’en savoir plus sur ce père qu’elle n’a jamais connu. Ce pourrait-il qu’il soit juif? Sarah, n’est-ce pas un nom juif? Pourquoi sa mère ne lui a-t-elle jamais parlé de son père? Toutefois, alors que Sarah se résout à la questionner, celle-ci se faire renverser par une voiture et sombre dans le coma, laissant l’adolescente aux prises avec ses questions. Heureusement, celle-ci peut compter sur un professeur passionné de généalogie et Jérôme, son nouvel amoureux…
Sève Laurent-Fajal aborde avec finesse la question de l’identité et des secrets familiaux dans cette intrigue qui se déroule en 1982 et est liée aux suites de la Deuxième Guerre mondiale. Avec ce texte doux, elle s’adresse aux lecteurs intermédiaires.
Les valises est un beau livre sur la quête d’identité, sur l’importance de connaitre nos racines pour pouvoir pousser en toute confiance. Le personnage de Sarah est attachant, crédible dans sa peau d’adolescente qui croit peu en elle, qui a une relation trouble avec sa mère, qui se cherche. Son choc devant les valises filtre entre les lignes et sa quête de ce Levin auquel elle a le sentiment d’être liée crée une tension qui fait croitre l’intérêt du lecteur. Le fil conducteur de l’espoir reste présent malgré les coups durs du récit et c’est en fait un récit lumineux, où on peut sentir tout l’amour de l’auteure pour son héroïne. De cela découle peut-être la bonne volonté incroyable de tous ceux qui l’entourent, le côté un peu trop rose bonbon de son histoire d’amour avec Jérôme, celui qui était au début dépeint comme un coq se pavanant devant les autres et joue le con pour les faire rire, et la fin, un peu facile. N’empêche, le récit est intéressant, tout comme le décor du début des années 80, peu présent en général, mais apparaissant en clin d’œil, quand le lecteur s’étonne de ne pas voir Sarah chercher à retrouver son père et sa grand-mère via internet!
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