Laura vit seule avec sa mère, dépressive depuis le départ de son mari, écrivain célèbre qui ne vient voir sa fille qu’une fois par année, question de lui souhaiter bon anniversaire et de signer les chèques de pension alimentaire. C’est auprès de sa meilleure amie et de la famille de cette dernière que Laura trouve son équilibre, mais quand ils annoncent un déménagement prochain, l’adolescente réalise que son père est sa seule chance d’échapper à la noirceur de sa maison. Elle devra le retrouver et, coute le coute, le convaincre de la garder près de lui…
Louise Turcot parle de la famille, mais aussi des impacts de la dépression d’une mère dans ce court roman qui peut rejoindre tous les lecteurs.
Laura est un roman sympathique, assez lumineux malgré les thèmes plus difficiles du déménagement de la meilleure amie, de la quête du père, de la maladie de la mère. C’est toutefois plus près des plus jeunes adolescents que des plus vieux étant donné le ton, la naïveté de Laura, de sa façon d’être. La couverture pourrait indiquer autre chose, tout comme la mention 12 ans et +, mais le roman rejoindra plus facilement les 10 ans et +. Le thème de la dépression est sombre, mais il est ici abordé sobrement et c’est davantage la quête de Laura pour retrouver son père qui est mise de l’avant.
Côté langue, il y a une poésie certaine qui parsème le texte, « La nouvelle demeure des Lachapelle est remplie de poésie comme si elle avait poussé de façon naturelle en plein champ », mais la langue est inégale, tantôt très jeune, parfois datée, comme si on sentait trop l’auteure derrière le texte. Cela n’empêche pas d’apprécier le récit, mais cela fait en sorte qu’on peut moins s’y reconnaitre.
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