Le royaume de sable - Les tigres bleus

Le royaume de Hudor vit dans un climat de paix suite à de nombreuses guerres menées pour l’accès à l’eau potable. Mais l’équilibre établi entre les chefs de clan est fragile et, lorsque Morfydd le Brutal réveille les Mandrills, des singes guerriers aux fabuleuses capacités guerrières, ainsi que les rokhs, des oiseaux terribles qui se nourrissent de chair humaine, le roi de la cité de Bravor n’est pas en mesure de l’affronter. C’est au tournoi annuel des guerriers que Morfydd souhaite prendre le pouvoir, prévoyant épouser la princesse, de force s’il le faut, le dernier jour. Mais il y rencontrera une résistance inattendue. En effet, Lia et Zaki, enfants du chef d’Angle-sur-mer, n’ont peut-être pas encore le titre officiel de guerriers, mais ils possèdent de nombreuses ressources…

Roman d’aventure futuriste rappelant parfois la culture du Japon ancestral, Le royaume de sable est le premier tome de la nouvelle série des Malins, Les tigres bleus. Fluide, mais assez long et divisé en différentes séquences, le roman convient aux lecteurs intermédiaires.

Mon avis

Yves Trottier mélange les influences dans ce roman qui se situe après le grand réchauffement climatique, dans un monde désertique où la culture et l’art de combattre rappellent parfois l’univers des samouraïs. D’office, les jumeaux guerriers sont des personnages intéressants. Si on a ponctuellement envie de secouer Lia à cause de son caractère impétueux et des bêtises dans lesquelles elles n’hésitent pas à entrainer son frère, la dynamique entre les deux et avec les adultes qui les entourent fonctionne bien. Zaki est plus posé, plus technique, mais la créativité de Lia permet à l’auteur de parler de différence, du besoin d’être soi, mais aussi d’obtenir de la reconnaissance. L’alternance des points de vue au fil des chapitres entre eux, le roi d’Hudor et Morfydd le Brutal fait en sorte que le lecteur sent venir le choc du tournoi et l’anticipe avec plaisir.

On est dans un univers assez manichéen, surtout quand il est question de Morfydd et de ses mandrills, mais il y a aussi des nuances inattendues au fil du récit et les possibilités qu’offre le Royaume des sables sont multiples. La grande qualité du roman est d’ailleurs son rythme. Yves Trottier étant imaginatif pour trouver des raisons de mettre en scène de nombreux combats, particulièrement bien décrits, l’histoire générale est ponctuée par eux et le lecteur ne s’ennuie jamais. Conçu pour plaire à un large public, le roman n’exploite pas toutes les avenues, notamment quand ce qui a trait à la cruauté de Morfydd, mais il atteindra clairement sa cible. Amateurs d’aventures, vous êtes servis!

Merci à la maison d'édition Les Malins pour le roman!