Billet rédigé par Geneviève Bossé, enseignante
Le jour de son 18e anniversaire, Mathilde quitte la maison familiale avec fracas suite à une chicane avec ses parents et sa sœur, avec qui elle ne s’entend pas vraiment bien. Elle se réfugie chez sa meilleure amie Justine, mais sa mère menace d’aller l’y chercher. Se croyant incomprise, la jeune femme décide de fuir vers Montréal avec le carnet que lui a offert sa meilleure amie afin qu’elle y note ses idées et ses états d’âme. Elle gare sa voiture au bout d’une rue et s’installe dans un café, avec son carnet, où elle commence l’écriture de ses souvenirs.
« Mathilde joue à la dure pour masquer son manque de confiance, mais tout cela n’est qu’une façade. Dans le fond, ce qu’elle souhaite, c’est d’être aimée, appréciée simplement pour ce qu’elle est. »
Après quelques jours, l’argent commence à manquer et Mathilde déprime. Heureusement, un vieux monsieur, qui fréquente le même café qu’elle, lui fait une proposition inattendue : venir travailler quelques heures par semaine à sa librairie de livres usagés. Entre sa quête pour trouver un équilibre dans sa vie personnelle et son amour des livres, Mathilde apprend à faire confiance à la vie qui lui réserve bien des surprises…
Alternant entre une narration à la troisième personne et des extraits du carnet de Mathilde, le roman présente une histoire simple, mais empreinte de sensibilité. Les thèmes tels que l’amitié, la quête de soi et l'entraide se marient efficacement et tous les amoureux des bouquins y trouveront un réel plaisir.
Étant une grande amoureuse des livres, le titre du roman de Johanne Gagné m’a tout de suite plu, car comme Mathilde, j’aime leur odeur et leur texture. L’histoire de la jeune femme n’est pas exceptionnelle et pourtant, la lecture se fait d’un seul trait. La simplicité des mots utilisés n’est aucunement désagréable, au contraire, car elle permet de cerner rapidement le personnage principal, et ce, sans trop anticiper ses faits et gestes. En effet, la personnalité de la jeune femme contribue à la présence de rebondissements puisque son impulsivité, qui ne la sert pas toujours bien, crée des situations embarrassantes. Quant à monsieur Demers, le bon samaritain, on s’attache rapidement à lui, au point qu’on aimerait vraiment l’avoir dans notre vie.
Du côté de la narration, les extraits du carnet, associés à une lettre de l’alphabet, concept original, donnent la possibilité au lecteur d’en apprendre au sujet du passé de Mathilde. Ainsi, des éléments concernant son enfance et sa relation avec les membres de sa famille permettent au lecteur de mieux comprendre son parcours.
Le parfum des livres est un court roman qui plaira autant aux plus jeunes qu’aux plus vieux!
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