Traquées

Quand la mère d’Annabelle ne rentre pas ce soir-là et qu’elle n’est toujours pas réapparue le lendemain, l’adolescente sait quoi faire. Elle doit aller chercher sa jeune sœur Marjolaine à l’école, récupérer le paquet dans le tiroir secret, celle qui contient la carte, l’argent, la trousse de premiers soins, et suivre le chemin appris par cœur pour rejoindre sa mère. Parce que ce départ, sa mère le préméditait depuis longtemps. Depuis que le père d’Annabelle est mort, que les appels anonymes ont commencé. Parce qu’il y a eu un cambriolage qui a mal tourné des années auparavant et que quelqu’un est bien décidé à mettre la main sur le magot. Peu importe si des enfants sont impliqués.

Premiers pas de Sandrine Beau dans l’univers du roman policier, Traquées commence sur les chapeaux de roues et propose de multiples rebondissements qui gardent le lecteur en haleine. Abordant les thèmes des choix de vie, de la famille, de la fuite et de la vengeance, l’auteure peut rejoindre tous les lecteurs.

Mon avis

Publié dans la collection Deuzio des éditions Alice, qui s’adresse aux dix ans et +, ce thriller peut aussi plaire aux plus vieux étant donné le thème, le rythme et l’histoire. En effet, la fuite des deux sœurs est vitale et on le comprend rapidement, les chapitres étant entrecoupés des récits des témoins ou encore des pensées, froides et calculatrices, de leur poursuivant. Si on peut reprocher certaines facilités (malgré le hasard de certaines décisions, l’homme les retrouve toujours et elles trouvent toujours aussi le moyen de s’en sortir, même si c’est de justesse) à l’auteure, on doit reconnaitre sa capacité à mettre en scène des personnages principaux de grande qualité. C’était le cas avec La porte de la salle de bain et ce l’est encore ici, avec cette Annabelle démunie qui prend parfois des décisions un peu stupides (sa mère lui avait pourtant bien dit de se débarrasser de son téléphone…), mais qui est toujours présente pour sa sœur, même quand celle-ci n’en fait qu’à sa tête et chigne devant les épreuves. La fin est un peu rose, mais rien pour gâcher le plaisir. Amateurs de suspens, c’est pour vous.

Merci aux éditions Alice pour le roman et à Pierre-Alexandre Bonin pour la révision du billet!