Quand elle surprend une discussion houleuse entre sa mère et sa professeure de violon, celle qui a toujours cru en elle et qui dit maintenant qu’elle n’est pas prête, Etta pense qu’elles parlent du concert du soir même. Celui qui lancera sa carrière. Mais c’est de sa capacité à voyager dans le temps dont il est question puisqu’il est écrit quelque part qu’Etta doit entamer son propre Voyage… Lorsqu’elle se réveille au XVIIe siècle, sur un galion qui la mènera à New York rencontrer son grand-père, un être corrompu par le pouvoir qui ne voit en elle qu’une façon d’arriver à ses fins, Etta n’y croit tout d’abord pas. Pourquoi sa mère ne lui a-t-elle jamais fait part de ses pouvoirs? Pourquoi a-t-elle tant voulu la protéger? Mais alors qu’elle est forcée de se mettre à la recherche d’un astrolabe, objet mystérieux pour le patriarche des Boisdefer, Etta prend conscience que sa mère l’a toujours préparée pour cette route. Et que les histoires qu’elle lui racontait quand elle était petite ne faisaient en fait que lui paver la voie… À elle s’en comprendre le sens et de trouver des alliés pour déjouer le vieil homme.
Voyage dans le temps, amour, familles obnubilées par le pouvoir, secrets… tous les ingrédients sont présents pour une histoire riche en rebondissements qui s’adresse aux lecteurs intermédiaires et avancés.
C’est un roman pour ceux qui aiment les grandes histoires d’amour, les tragédies, les romans historiques aussi parce qu’on se promène à plein d’époques différentes.
C’est un roman assez complexe puisque les Voyageurs forment une communauté qui, quoique de plus en plus petite, possède de nombreuses ramifications. Le début est d’ailleurs ardu à lire parce qu’il y a beaucoup d’éléments à découvrir et qu’Alexandra Bracken ne se presse pas, donnant les informations, au lecteur comme à Etta, au compte-goutte, cultivant le suspens et attisant le désir d’en savoir plus
Heureusement, une des forces de ce roman, c’est son héroïne. Si elle parait d’abord fragile à cause du trac du concert, dès que l’aventure commence, elle se révèle volontaire, décidée, incapable de garder le silence sur le galion où elle se réveille, peu importe si les femmes de cette époque n’ont pas l’habitude de faire preuve de caractère. Ses répliques sont souvent savoureuses et sa détermination est inspirante. Attention toutefois, si les histoires d’amour vous embêtent, clairement, passez votre chemin. Parce que toute forte soit-elle, cette héroïne tombe aussi follement amoureuse de Nicolas, le capitaine du bateau qui l’amène, prisonnière se rend-elle compte, jusqu’à son grand-père. Mais le jeune homme a aussi des raisons d’en vouloir au patriarche de la famille et, tombé sous le charme d’Etta, il devient son compagnon, entremêlant son histoire à la sienne. Si c’est parfois un peu rose, ça n’enlève rien à l’intrigue principale qui est, je dois bien l’admettre, bien dosée.
Bien que n’étant pas une grande lectrice de romans de ce genre, et malgré quelques grimaces en cours de retour devant certains personnages particulièrement stéréotypés, j’ai eu bien de la difficulté à faire des pauses dans ma lecture. Et comme celle-ci se termine sur un suspens, c’est à suivre!
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