Sur l’île de Bliss, le Jour durant 14 ans, mais il est ensuite suivi d’une nuit tout aussi longue. Et à son approche, les habitants doivent s’assurer de « laisser les maisons immaculées » avant de prendre les bateaux des fourreurs, qui les mèneront jusqu’aux Terres désertiques où ils vivront avant que le Jour ne revienne. À tout juste 14 ans, Marine n’a jamais vécu cet étrange rituel et le remet en question. Pourquoi faut-il faire cela ? Qu’est-ce que cette idée de dresser la table - avec ces couverts si étranges - et de laisser la porte entrebâillée ? Si elle n’a aucune envie d’aller passer 14 ans dans les Terres désertiques, elle n’avait pas prévu rater le départ des bateaux suite à un malencontreux concours de circonstances et être prisonnière de la Nuit avec Kana, son frère jumeau, et Liam… Et c’est ensemble qu’ils se rendront compte que le départ des habitants est motivé par une raison bien réelle. Terrifiante.
Roman d’horreur, Nightfall invite ses lecteurs dans un univers sombre, peuplé de créatures sanguinaires qui font la chasse aux trois héros. Assez long et dense, il convient aux lecteurs intermédiaires et avancés.
C’est un livre qui rappelle Le Labyrinthe de James Dashner avec son ambiance lugubre, la fuite de ses héros dans les bois, les créatures étranges et sanguinaires, les transformations… Le duo d’auteurs a su créer une intrigue qui garde en haleine malgré la répétition des scènes, faisant évoluer peu à peu ses héros pour les préparer à la finale, étonnante. Ce n’est pas un récit d’horreur pur qui nous cloue à notre chaise (et dans lesquels je saute parfois des passages pour m’éviter la crise cardiaque), c’est davantage un récit qui joue sur la peur, mais en filigrane, sans retournements de situation brusques. Oui, certains moments sont plus tendus, mais généralement ce sont les pensées des personnages, leurs craintes par rapport à ce qui les suit, par rapport au fait d’être prisonniers sur cette ile qui, clairement, ne veut pas d’eux, qui créent le suspens. Le début est plus long, toute la préparation du départ prenant un bon moment, cependant quelques ressorts dramatiques viennent attiser l’intérêt dès l’évacuation de Bliss et la fin est rapide, bien trouvée. Lirez-vous ?
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