Billet rédigé par Jean-François Tremblay, enseignant
Denizen a une connaissance assez limitée de son monde. Abandonné depuis le début de sa vie, il vit dans l'orphelinat de Crosscaper, perdu en Irlande, avec son ami Simon. Un jour, près de son treizième anniversaire, deux inconnus terrifiants viennent s'enquérir de lui au directeur de l'établissement, comme si ce garçon était un être exceptionnel. À peu près en même temps, l'adolescent apprend l'existence d'une tante qui souhaite le rencontrer. C'est à ce moment que sa vie bascule…
En quittant Crosscaper, Denizen découvre une société guerrière secrète à Seraphim Row. Celle-ci a pour mission de défendre le monde contre Tenebris, un monde parallèle caché qui envoie régulièrement de cauchemardesques combattants. Il y rencontre quelques chevaliers aguerris, une autre jeune apprentie de son âge, ainsi que leur chef : la Malleus, sa tante en personne. Denizen possède-t-il lui aussi le pouvoir qui lui permettrait de rejoindre l'ordre et d'utiliser sa « magie » pour combattre les Ténébreux? C'est ce qu'il tentera de découvrir, au péril de sa vie, en commençant sa formation au sein de l'ordre. Mais il devra faire vite, car trois êtres terrifiants, inhumains, fouillent l’orphelinat de fond en comble en détruisant tout ce qui leur tombe sous la main. Ce sont les trois qui ont déstabilisé la fragile paix entre les deux mondes, et qui ne souhaitent rien de moins que de voir le celui de Denizen bruler.
Tenebris, Les chevaliers de la Contre-Ombre est le premier tome d'une série d'aventure fantastique dans laquelle le bien affronte le mal. Possédant tous les attributs des romans populaires du même genre, il s'adresse aux lecteurs débutants de douze ans et plus, mais qui ne craignent pas un livre assez long de près de 400 pages.
Si l'intrigue et les personnages de Dave Rudden promettent au départ, le livre se révèle une pâle copie manichéenne des populaires épopées fantastiques. L'auteur reprend en effet les sempiternels éléments lus et relus du genre.
En fait, le récit regorge de raccourcis simplistes et abracadabrants, qui visent à rendre le tout spectaculaire, mais qu'on devine davantage utilitaires et facilitateurs qu'autre chose. Les rebondissements sont trop faciles, tels ceux des films d'action datant de la guerre froide avec les méchants Russes. Les dialogues sont superficiels et les personnages sont si peu développés qu'on n’arrive pas vraiment à se soucier de leur sort. L'auteur tente même une romance. Ouf!
« La femme en blanc mangeait des ampoules. »
Je ne peux savoir à quel point la traduction y est pour quelque chose, mais j'ai de plus bien souvent mal compris des passages, que je me retrouvais devoir relire, sans réussir à en tirer une meilleure idée. Les descriptions d'éléments fantastiques me perdaient aussi par moments, et je n'ai pas l'habitude de ne pas comprendre ce que je lis. À d'autres moments, je croyais avoir mal lu, tellement une réaction d'un personnage me semblait incongrue… mais ce n’était pas le cas.
Vivement donc la libération à la fin de ces quelque 400 pages! Je sais que je suis dur avec le roman, qui a néanmoins un clair potentiel d'attraction envers les lecteurs moins critiques de fantastique (ou qui en ont moins lus et seront moins tentés par les comparaisons), et qui sait même parfois accrocher. Pour ma part, je ne m’aventurerai pas à lire la suite.
Merci à Pocket jeunesse pour le roman!
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