Le fer au coeur

Billet rédigé par Geneviève Bossé, enseignante

Dans la ville de Perennia, les prévôts de la Vertu agissent au nom du Père et s’assurent que les citoyens de la ville respectent les règles. Encore remuée des moments passés avec Orlano, un jeune homme dont elle est amoureuse, Maïan oublie de baisser le regard lorsque la colonne de dévots passe devant elle et un des prévôts se jette sur elle et l’agresse. La mère de l’adolescente la convainc de porter plainte, mais malheureusement, les autorités ne la croient pas et la battent. Heureusement, un magistrat s’organise pour la mener incognito à la Ville-Basse.

De son côté, Leonardo a un grand intérêt pour la technologie et les machines, ce qui ne plait pas aux dévots. Pour le punir, ils lui coupent une main. Entre obéir aux gardiens de la Vertu et fuir, l’adolescent choisit l’exil. Dès son arrivée dans la Ville-Basse, il est accueilli par Volco, un homme qui lui offre sa protection.

Un jour, les routes de Maïan et de Leonardo se croisent. Elle a besoin d’une machine pour retrouver l’usage de son corps, tandis que lui a besoin de mettre à profit ses connaissances. Aidés de leurs complices, les deux adolescents préparent leur retour à Perennia…

Quatre parties présentent l’évolution des personnages de façon chronologique au fil de cette histoire, ce qui facilite la compréhension. Le vocabulaire est assez relevé et le propos est dense, donc le roman s’adresse à des lecteurs intermédiaires. Il faut aussi noter la présence de passages où la violence est clairement décrite.

Mon avis

J’ai été agréablement surprise par ma première incursion dans l’univers du steampunk. Alliant histoire et technologie, ce genre littéraire possède les qualités pour satisfaire les lecteurs férus de ces deux sujets. Écrit dans une langue riche et variée, Le cœur au fer présente une histoire de liberté, mais surtout une histoire de conviction et de persévérance. En effet, ces thèmes sont exploités efficacement et mettent en valeur les qualités et les forces de Leonardo et de Maïan. Ces deux adolescents, que tout semble éloigner, se ressemblent beaucoup plus qu’ils le pensent. Ambition, curiosité, justice et solidarité sont en effet des valeurs qui permettent aux deux protagonistes d’échafauder des plans et de croire en leurs rêves.

L’univers créé par l’auteur constitue un autre point fort du récit. Les descriptions, juste assez longues, permettent de s’immiscer dans la Ville-Basse et d’imaginer facilement les tunnels, les cavités et les individus qui peuplent ces basfonds sombres où la loi du plus fort prévaut.

Bref, Le coeur de fer est un roman très divertissant. Le rêve et l’espoir occupent beaucoup d’espace et le mélange des genres est tout à fait réussi!

Merci aux éditions Gulfstream pour le roman!