Billet rédigé par Geneviève Bossé, enseignante
Chaque matin, June monte dans le camion d’Oliver pour se rendre à l’école. Cet arrangement, pris par les mères des deux adolescents, lui convient plus ou moins, car tout différencie les deux adolescents. Elle, l’élève studieuse et sérieuse, tandis que lui, le joueur étoile de l’équipe de football du collège. Les matins se suivent et, étrangement, June apprécie de plus en plus ces moments qu’elle passe avec Oliver. Leur complicité se développe, les sujets de discussion sont variés et les deux adolescents font même un pacte, celui de toujours se dire la vérité. Cette nouvelle amitié semble posséder de solides bases et, au lycée, June profite de cette effervescence qui accompagne cette année terminale.
Toutefois, lorsque June prend la décision de laisser Itch, son amoureux, elle cache la nouvelle à Oliver, incapable de faire face aux nouveaux sentiments qui l’habitent. Comment va-t-elle lui annoncer sa rupture? Quelle sera sa réaction? Est-elle amoureuse de son meilleur ami? June, pour qui tout semblait facile, se voit confronter à une situation qu’elle n’avait pas envisagée…
Écrit à la première personne, Tout pour se déplaire entraine le lecteur dans une histoire où le rythme est rapide, et ce, grâce aux nombreux dialogues présents tout au long du roman. Les thèmes abordés tels que l’amitié, l’amour et le mensonge plairont aux lecteurs qui recherchent des histoires ancrées dans la réalité.
Dès les premières pages, je me suis laissé prendre au jeu et j’ai seulement déposé le roman quelques heures plus tard, après l’avoir terminé. Jen Klein ne révolutionne pas le genre avec Tout pour se déplaire, mais elle a réussi à regrouper les bons ingrédients pour créer la recette parfaite : des personnages réalistes, un univers narratif vraisemblable, une intrigue simple, mais bien ficelée, et des dialogues qui ajoutent du rythme et de l’humour au récit. J’ai souri à maintes reprises, car autant les répliques de June que celles d’Oliver sont teintées d’ironie, un genre qui me plait bien. D’ailleurs, les deux adolescents sont attachants et on aimerait bien partager le trajet qu’ils empruntent tous les matins. Bien que ses personnages possèdent certaines caractéristiques bien typées (joueur étoile de l’équipe de football et adolescente studieuse manquant de confiance en elle), l’auteure n’est pas tombée dans la caricature et c’est un des points forts du roman. Les personnages secondaires sont eux aussi intéressants et mettent en valeur June et Oliver.
Bref, Tout pour se déplaire est un très bon divertissement!
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