Les puissants

Dans l’Angleterre dans laquelle vit Luke et sa famille, chaque personne doit donner dix ans de sa vie en esclavage. Sauf les Égaux, des humains dotés de pouvoirs qui gouvernent le pays et échappent à ses lois. Quand leurs parents décident de faire leurs jours d’esclavage au moment où sa plus jeune sœur atteint l’âge légal, Luke est catastrophé. Mais sa sœur ainée, Abi, pense avoir trouvé la solution parfaite : ils partiront tous, en famille, faire leurs jours d’esclavage auprès d’une famille d’Égaux. Le plan tombe toutefois à l’eau quand Luke est séparé des autres et envoyé dans un camp de travail, à Millmoor, où tous ses droits sont bafoués. Et à l’autre bout du pays, chez les Égaux, Abi n’a pas non plus la vie facile, découvrant les horreurs que se permettent les plus fortunés…

Vic James propose un roman entre dystopie et fantastique avec cette Angleterre alternative où l’esclavage est obligatoire. Parlant de droits humains, d’inégalités sociales et de rébellion, l’auteure alterne avec efficacité les passages plus psychologiques et les scènes d’action. Le tout est toutefois dense et complexe, et s’adresse à des lecteurs avancés… et avisés.

Mon avis

Il y a beaucoup d’éléments intéressants pour les passionnés d’aventures sombres et de fantastique dans ce roman qui a parfois des allures de Game of Thrones alors que les Égaux luttent constamment entre eux pour prendre la place du Roi et que leurs guerres intestines font de nombreux dommages collatéraux. On commence le récit dans le domaine de Kynestone et c’est là où les scènes les plus éclatantes ont lieu, les trois frères possédant des pouvoirs renversants qui, utilisés à bons ou mauvais escients (certaines scènes glacent vraiment le sang : pour lecteurs avisés), marquent les esprits. Abi est confronté au quotidien à un univers qu’elle n’aurait jamais pu imaginer et cette partie est riche en rebondissements.

Luke n’est toutefois pas mis de côté, car si la vie est moins éclatante à Millmoor, cité de travail où tous semblent étouffer, il entre rapidement en contact avec une cellule de rebelles, décidés à améliorer la vie des esclaves. On suit donc tout un autre pan de l’univers avec l’adolescent même si les deux intrigues finiront par se croiser dans une finale intense.

Si c’est un premier tome et donc nécessairement une mise en place du décor, ce Puissants surprend, vraiment. Je n’avais pas de grandes attentes en le commençant, mais j’ai été rapidement prise au jeu, touchée par les personnages, mais aussi curieuse de suivre les joutes des Égaux et de découvrir leurs motifs… Envie d’action, d’éclat, de trahisons, d’idéaux? C’est pour vous!

Merci aux éditions Nathan pour le roman et à Pierre-Alexandre Bonin pour sa révision du billet!