Attention, ce roman est le deuxième de la série. Ne gâchez pas votre plaisir et commencez par le premier : Fé aime fé.
Pour sauver son père de sa déprime urbaine, Fé a accepté de suivre ses parents dans le fond de la campagne pour l’été, de s’installer dans une roulotte prêtée par des amis pendant qu’ils transforment (ou essaient de transformer) une grange en maison d’été. Mais sans sa ville, et sans Félixe, Fé perd ses repères. Seule pour faire face à la vie en campagne, les rénovations boiteuses et son premier emploi, Fé devra prendre les choses en main, quitte à causer quelques turbulences.
Amélie Dumoulin poursuit les aventures de Fé dans ce deuxième tome qui est aussi coloré que le premier, Fé M Fé. Elle parle de famille, d’acceptation de soi, de relation amoureuse et de doutes dans un récit ponctué par les aventures quotidiennes d’une héroïne hors norme.
J’ai beaucoup (beaucoup) aimé Fé M Fé et j’étais donc impatiente de lire la suite. « Quand le décor change, est-ce qu’on change nous aussi? » est-il écrit sur la quatrième de couverture du roman et j’aurais pu poser la même question. Heureusement, la plume d’Amélie Dumoulin reste exactement la même, peu importe le dépaysament vécu par Fé : colorée, vivante, à la fois douce et acidulée, maitrisée. Cette lecture, c’est du pur bonheur.
Bien que Fé se trouve cette fois en campagne profonde, le roman n’en reste pas moins une ode à Montréal tellement on sent tout son amour pour sa ville. S’il y a plusieurs clichés sur la campagne, la plupart sont démontés au fil du récit grâce aux rencontres de Fé.
Encore une fois, les personnages secondaires qui ne font que passer le temps de quelques pages volent souvent la vedette (chapeau à la scène où Moera la voyante fait son retour pour sauver Bovril, le chat le plus paresseux au monde) et apportent beaucoup d’humour. Les nouveaux personnages apportent aussi de nouvelles intrigues, la patronne de la friterie et Ivy, la punkette campagnarde qui subit une pression de la part de ses parents pro-catho, entre autres. Et si son père va mieux, Fé n’est pas dans un univers uniquement rose. Il y a la solitude dans sa roulotte, mais aussi les doutes que causent l’amour à distance et le flou de sa relation avec Yan, toujours présent.
C’est un roman qui transpire le réel… et qu’on savoure d’un bout à l’autre.
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