Dans le monde où Fern vit, les bébés sont conçus en laboratoire et les parents peuvent choisir les options en fonction de leur fortune personnelle, ce qui cause des inégalités de plus en plus grandes. Mais il y a aussi les lottos girls et les lottos boys, nés de parents qui ont gagnés à la loterie et peuvent envisager un avenir meilleur pour leur enfant. Fern est une lotto girl et c’est la raison pour laquelle elle peut intégrer le riche pensionnat de Halston avec trois autres filles comme elle. Mais quand Ivy et Wren déçoivent leurs enseignants, Fern se retrouve prise au milieu de la rébellion et est envoyée dans un camp de travail où tous se battent pour les données qui leur permettront de survivre, sans plus savoir qui croire. Est-elle vraiment spéciale? Pourquoi a-t-elle été déplacée, effacée, oubliée?
Dystopie entrainant les lecteurs dans un monde où les inégalités sont nombreuses et où les manipulations génétiques représentent la norme, Lotto girl est un roman complexe qui vise les lecteurs intermédiaires et avancés.
L’univers créé par Georgia Blain est intéressant et la construction du récit avec des aller-retour entre présent et passé permet de maintenir un suspens autour de ce qui s’est produit entre le moment où Fern est choyée au pensionnat de Halston et celui où elle doit se battre au quotidien pour survivre dans un des camps les plus pauvres du pays. Toutefois, le surplus de romans de ce type fait en sorte qu’on s’en lasse plus vite, notamment parce que les héroïnes semblent être interchangeables. Fortes, intelligentes, charismatiques, mais en même temps hésitantes par moment, en proie aux doutes. Si vous n’êtes pas habitués au genre, c’est un bon récit, une dystopie qui se tient et qui initie la réflexion, encore plus dans les cent dernières pages quand une révélation vient changer la perspective, mais sinon, celui-ci n’a rien de marquant, de particulièrement original.
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