Écoutez Anne Loyer en lire un extrait :
Sika a quinze ans et la marque brillante sur son front indique qu’elle fait partie des élus, qu’elle devra bientôt quitter le peuple des tentes pour rejoindre la cité de Kyos et la Voix qui la dirige, échappant ainsi aux dures conditions du désert. Toutefois, suite à la mort de sa mère, à la réaction bizarre de son père et aux allusions de la sagefemme, des doutes s’insinuent dans son esprit. La cité est-elle vraiment la seule solution? Que deviennent tous ces bébés emportés par les Marqueurs ?
Sek, lui, n’a que des certitudes. Le jeune frère de Rey, l’Échappé, celui qui a fui cinq ans plus tôt pendant la cérémonie, est un excellent combattant et est persuadé qu’il peut intégrer l’élite de Kyos. Et quand Rey réapparait pour tenter de lui dire que la cité n’est pas ce qu’il s’imagine et qu’il doit fuir, il refuse en bloc. Sika, elle, est toutefois sensible aux arguments. Peut-elle trouver en elle le courage de renverser le destin?
Avec La Marque, Anne Loyer offre à ses lecteurs une dystopie assez classique, abordant les thèmes de la manipulation, du contrôle, de la rébellion, mais elle y ajoute aussi une touche de fantastique surprenante. Écrit dans une langue riche, le roman s’adresse aux lecteurs intermédiaires et avancés.
Mon avis
Les dystopies sont nombreuses sur les tablettes des librairies, mais elles ne sont pas toutes de qualité égale. Auteure de plusieurs romans jeunesse, Anne Loyer aborde ce genre en respectant ses règles, mais avec un style, une langue bien à elle. Rares sont les livres dystopiques qui ne sont pas des traductions et on savoure ici la musicalité du texte.
Du côté du récit, la trame principale est classique, mais certains rebondissements sont originaux et l'alternance des narrateurs permet de suivre l’action des deux côtés des murs de la cité, à l’extérieur avec Sika et Rey, à l’intérieur avec Sek, le jeune frère de ce dernier. L’histoire est toutefois bien complexe pour un tome unique. Si on aime que tous ces récits dystopiques ne soient pas des trilogies (parce que c’est toujours un peu étiré), le désavantage est que pour clôturer le tout rapidement il faut parfois prendre des raccourcis, ce qui est ici le cas. La Marque reste toutefois un roman à conseiller, surtout à ceux qui découvrent ce genre littéraire et qui sont sensibles à la langue!
Sophielit est partenaire des Librairies indépendantes du Québec (LIQ). Cliquez ici pour plus d'informations sur ce partenariat.
Nouveau commentaire