Piégés entre les murs de la nuit

Tout se passe en trois heures dans la villa Eden, dont les propriétaires sont partis en vacances et dont l’alarme de sécurité est brisée. Nour et Fréha, adolescentes réfugiées, s’y sont cachées, mais la première s’est blessée en escaladant la grille et la deuxième craint que la fièvre qui monte ne lui soit fatale. Enzo et Aïcha s’y sont aussi donné rendez-vous. Un endroit parfait pour une première fois qu’ils attendent depuis si longtemps. Mais ils ne sont pas seuls. Bientôt arrivent Romain, Billy et Elliott, qui ont bien l’intention de partir avec tout ce qui pourrait leur apporter des sous… sans laisser de témoins. Et en face, chez Loretta, Denis boit encore trop et la jeune femme pense qu’il est peut-être temps qu’elle lui dise d’arrêter. À ses risques et périls.

Deuxième titre de la série « Piégés », mais pouvant se lire tout à fait indépendamment, ce roman offre un récit dopé à l’adrénaline où le décompte des heures rythme les chapitres. Écrit dans un vocabulaire accessible, mais traitant de sexualité et de violence, ce roman convient aux lecteurs avisés.

Mon avis

L’idée est chouette. Je l’avais dit pour Piégés dans le train de l’enfer et je le redis ici parce que c’est la même recette qui a été utilisée, mais dans une situation totalement différente. Mettre une série de personnages dans un endroit fermé, dont certains avec des intentions particulièrement malveillantes, est efficace. Encore ici, l’intrigue fonctionne bien, avec le déroulement des actions presque minute par minute, les chemins de chacun qui se croisent, les multiples rebondissements, les passages en italique qui permettent au lecteur de se glisser dans l’esprit d’un des personnages... Toutefois, Hubert Ben Kemoun pèche par l’excès, notamment quand il souligne dans les premiers chapitres, à chaque transition, que l’enfer s’approche, que les personnages ne prennent vraiment pas la bonne décision, que tout va changer. Nécessaire? Pas du tout. Même que c’est un peu agaçant à la longue et qu’on a juste envie de l’action survienne. Dommage…

Merci aux éditions Flammarion pour le roman et à Pierre-Alexandre Bonin pour sa révision du billet!