Ici, là et ailleurs

À Edmunston, dans son jardin, l’auteure écrit une histoire. À Pokémouche, un jeune garçon solitaire observe la nature et la transforme en œuvre d’art. À l’Île-du-prince-Édouard, une famille traverse le pont de la Confédération, en direction de ses vacances. À Darmouth, une adolescente, étouffée par la vie familiale, va faire une longue balade en vélo. À Saint-John’s, Lucy se réfugie au sommet de la falaise pour penser à la maladie de son père. Aux Îles-de-la-Madeleine, trois cousins participent à une compétition de châteaux de sable en réfléchissant à leur avenir. À Québec, Julianne ne sait pas comment dire à son amie Selma qu’elle déteste la voir commettre des vols. À Montréal, Amir cherche une manière de convaincre Juan d’aller encourager l’équipe de basketball même s’il est blessé. À Sudbury, une adolescente profite du théâtre pour entrer en contact avec un garçon plus timide. À Winnipeg, Gabrielle a l’impression qu’elle ne sera jamais à la hauteur de Gabrielle Roy, celle à qui elle doit son prénom. À Calgary, William retrouve son meilleur ami, parti depuis un an d’Halifax. À Whitehorse, Mark apprend qu’il doit quitter le Yukon alors qu’il lui semble appartenir à ces terres sauvages. Dans l’ile de Vancouver, Samuel cherche à retrouver ses repères après une année difficile. À Vancouver, une auteure rencontre une classe et ses élèves, chacun ayant des attentes différentes pour cette rencontre autour des livres.

Quatorze courtes histoires, comme autant instantanés de moments clés dans la vie de différents Canadiens, pour la plupart adolescents, si on oublie l’auteure, qui encadre les récits avec ses propres mots, son propre parcours. Accessible, ce recueil convient à tous les lecteurs.

Mon avis

Édith Bourget propose une immersion dans différents paysages du Canada avec ce recueil qui couvre le territoire d’Est en Ouest. Grande voyageuse, l’auteure se base sur ses souvenirs et célèbre chacun des endroits où elle s’arrête au fil de cette aventure littéraire constituée d’histoires de voyage, de moments charnières, de familles parties s’installer ailleurs, de désir de voyage.

Ces quatorze histoires sont toutes très douces. On pourrait se dire que l’ensemble manque un peu de croustillant, mais j’ai eu l’impression que c’est un recueil à voir comme autant de cartes postales sur différents endroits, comme autant de plongées dans la psychologie d’adolescents d’un peu partout au pays. Et on en ressort avec cette impression que, peu importe leur lieu d’origine et les différences entre les provinces du Canada, tous sont reliés, tous font partie d’une même (et très grande) famille.  

Merci à Soulières éditeur pour le roman et à Pierre-Alexandre Bonin pour sa révision du billet!