Anna Caritas - Le sacrilège

 
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William, 14 ans, aurait préféré faire sa soirée cinéma comme prévu plutôt que d’aller au party de Sabrina. Mais son meilleur ami a réussi à le convaincre et il se retrouve dans la maison de celle qui ne lui adresse jamais un regard. Voyant que sa fête ne décolle pas, Sabrina sort d’abord les shooters de vodka, puis le jeu Oui-ja… et alors, tout dérape. Si plusieurs rigolent au départ, persuadés que l’un des deux joueurs fait bouger la planche, rien ne les prépare à la montée de violence qui suit. Un écran de télévision qui éclate, des bibelots qui lévitent, des vases qui se brisent… Terrorisée, l’une des ados présente brise le cercle, s’enfuit et se fait frapper par une voiture. Le soir même, Sabrina texte en panique sa meilleure amie Gabrielle, indiquant que la « chose » est encore là, dans la maison. Quand Gab et William reviennent, ils découvrent Sabrina en panique, la voient attaquer un miroir à coup de couteau et découvrent un pentacle retourné gravé dans le mur de plâtre de la cuisine et un montage avec tous les couverts et les assiettes de la maison… que Sabrina n’aurait jamais eu le temps de faire. Alors que leur amie est envoyée à l’hôpital psychiatrique, William et Gabrielle n’ont d’autre choix que de se tourner vers une alliée inhabituelle…

Avec Anna Caritas, Patrick Isabelle plonge dans l’univers de l’horreur et de la peur. Il joue avec les codes de la sorcellerie et entraine un groupe d’adolescents qui ne pensaient que passer une soirée sympathique dans une suite d’événements traumatisants. Il y a des morts, des scènes dures, mais on n’est pas dans la violence gratuite. Le roman s’adresse toutefois à un public avisé!

Mon avis

J’aurais voulu ne pas aimer. Ça devient redondant, aimer les romans de Patrick Isabelle (et puis c’est un ami, pour ne rien vous cacher). J’étais prête à être sans pitié (oui, je suis parfois comme ça avec les gens que j’aime). Et puis, voilà, j’ai tout oublié dès les premières pages et je me suis seulement laissée emporter.

C’est un roman très accrocheur, d’une grande efficacité, avec une intrigue travaillée pour nous happer rapidement et ne plus nous laisser souffler. Les personnages sont nuancés et la langue est maitrisée. Et même si je râle souvent contre les narrateurs adolescents qui utilisent un vocabulaire trop relevé, ici il y a un équilibre. Oui, William décrit son front qui « perle de sueur », mais son regard sur les autres n’est jamais adulte. Patrick Isabelle joue sur une fine ligne, mais il ne perd jamais pied.

Côté intrigue, on est dans un village qui rappelle ceux des contes de Fred Pellerin au départ, avec son cancanage et ses habitudes. Puis une soirée entre amis dérape et le surnaturel s’invite. C’est machiavéliquement bien tourné, avec des scènes qui glacent le sang. Soyez prévenu, vous ne regarderez jamais plus un « Oui-ja » de la même façon.  

Convaincus? Lisez aussi notre chronique à propos du tome 2 : Les damnés!

Merci aux éditions Les malins pour le roman et à Pierre-Alexandre Bonin pour la révision du billet!

Billet corrigé par Antidote 9 juste avant d'être publié par Sophie le 23 janvier 2018.

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Flo (23.03.18 à 01 h 25)

Le livre est excellent, je trouve que la description est juste assez vivide pour me donner des frissons dans le dos sans toutefois me donner envi de sauter ses passages qui rajoute beaucoup à l'histoire. J'ai adoré et j'aimerais vraiment le voir paraître au cinéma.
KC (13.01.22 à 03 h 54)

Déja lu ce livre, et laisse moi dire, c'était merveilleux. J'adore comment l'auteur peut arrêter mon coeur dans une paragraphe mais me laisse être soulagé dans l'autre. 10/10 (mais ceci vient d'une ado) :)

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