Un jour, les humains dotés de pouvoir ont décidé de prendre le contrôle du monde. Les super-vilains ont ainsi aboli les gouvernements, les armées, la police, faisant régner la loi du plus fort alors que les gangs s’entredéchiraient. Puis sont arrivés les Renégats, dotés de pouvoir, mais aussi désireux de remettre de l’ordre. Ils se sont battus contre les Super-vilains, ont tué leur chef, Ace Anarchy, et ont offert aux citoyens normaux un monde plus sécuritaire… si on oublie les quelques vilains qui se sont cachés dans le fond des métros.
C’est là que vit Nova, dite Nightmare, nièce d’Ace Anarchy et jeune fille capable d’endormir quiconque elle touche. C’est aussi là qu’elle fomente la revanche des vilains en préparant son infiltration dans le repaire des Renégats. Elle pourra ainsi mieux connaitre leurs défenses pour préparer l’attaque. Mais la vie n’est jamais que blanche ou que noire…
Après Les chroniques lunaires, Marissa Meyer s’éloigne des contes traditionnels et crée ici un monde unique dont les héros ont toutefois des airs de X-Mens. Abordant les thèmes de la vengeance, des liens du sang, de la loyauté et de la trahison dans cette brique de plus de 600 pages, elle s’adresse à de grands lecteurs qui aiment les rebondissements et n’ont pas peur des intrigues denses… et des nombreux personnages (qui ont ici deux noms à retenir chacun!).
J’avais complètement craqué pour les Chroniques lunaires et je suis un peu moins emballée ici, mais ce n’est pas tant que le livre est mauvais, simplement qu’il est difficile de vraiment surprendre dans un univers de superhéros, encore plus quand on y ajoute une histoire d’amour (du moins les prémisses de) à la Roméo et Juliette. Il faut toutefois admettre qu’elle joue justement avec les clichés, mettant l’accent à quelques reprises entre autres sur le code d’honneur des Renégats qui les brime plus qu’autre chose.
L’intrigue est par ailleurs efficace et il y a des scènes vraiment chouettes, notamment quand on a accès au quotidien des Renégats (les deux pères d’Adrian qui dominent le monde, mais peuvent aussi rigoler en pyjama un dimanche matin, par exemple (et cette homosexualité complètement décomplexée, quel bonheur qu’on arrive à ça en littérature jeunesse)) ou encore toutes celles entourant Max, un petit garçon mystérieux, enfermé dans une pièce en verre. Il faut aussi admettre que Marissa Meyer excelle dans l’art de créer des personnages qui ne sont pas manichéens, ce qui rend les conflits encore plus intéressants : il n’y a finalement peu « bons » ou de « méchants » purs, peu importe le camp. Si les vilains semblent plus attrayants, Detonator, Phobie et Queen Bee en tête, certains Renégats semblent aussi avoir des qualités à découvrir dans la suite (qu’on lira forcément, étant donné la chute de ce premier tome)!
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