Cody et James font partie des « Ones », ce 1 % de la population modifié génétiquement à la naissance. Ils ont tout : beauté, intelligence, talents en sport, etc., ce qui attire aussi la jalousie. Le rejet. La haine. Et le mouvement Égalité promet de ne s’arrêter que lorsqu’ils auront disparu.
Quand une loi est votée par le gouvernement américain, rendant les Ones illégaux, tout change. À l’école, la directrice profite de son nouveau pouvoir pour asservir les Ones. Et alors que James essaie tant bien que mal de se fondre dans la masse pour éviter d’attirer les regards sur lui, Cody refuse ce traitement et rejoint un groupe de radicaux qui souhaitent retrouver ses privilèges en organisant une révolte. Du genre qui ne peut que mal se finir…
Avec ce roman dystopique qui aborde les thèmes de l’égalité, de la jalousie et du mensonge, mais aussi du terrorisme, Daniel Sweren Becker offre un moment de lecture haletant. Constitué de phrases courtes et écrit dans une langue accessible, le récit peut rejoindre les lecteurs intermédiaires.
Les dystopies efficaces sont celles qui font résonner en nous un accent de vérité et c’est le cas ici. La prémisse est intéressante, mais c’est quand les Ones sont déchus, doivent porter une puce « de sécurité » et sont asservis aux « normaux » que l’intrigue devient plus forte, parce qu’elle reflète une partie de notre Histoire dont l’humanité n’est pas la plus fière… et montre bien qu’il est facile de retomber dans ses travers. L’auteur parle aussi de radicalisation et de l’effet de la peur sur les peuples, donc de terrorisme, à travers le récit de ces Ones qui veulent faire réagir leurs concitoyens sur leur sort… mais ne s’y prennent pas forcément bien.
Si on n’est pas dans une histoire des plus originale, il y a ici un rythme accrocheur, de nombreuses péripéties et quelques bonnes trouvailles. Côté personnages, on s’attache davantage à James qu’à Cody, plus naïve, plus impulsive (et un peu énervante, faut-il le dire), mais les deux permettent de montrer différentes réalités. Oui, il y a des stéréotypes (l’amoureux parfait et l’attrait du « bad guy », par exemple) et la finale est assez prévisible, mais côté divertissement, c’est vraiment réussi. Lirez-vous?
À noter : Il est sorti en format poche chez Pocket Jeunesse!
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