Rocket blues tome 1 - Retranché

L’an passé, Bryan, dit Rocket, a été le meilleur marqueur de son équipe de hockey. Le centre, en compagnie de ses amis et alliers Adam et Ty, a permis aux Huskies de remporter le championnat. Mais cette année, au camp d’entrainement, il est retranché. Trop petit pour rivaliser avec des joueurs du AAA qui ont pris de la hauteur et du muscle, a expliqué l’entraineur. Et quand Rocket tente de contacter d’autres équipes, il reçoit partout la même réponse. Trop petit pour jouer au hockey, et trop petit pour continuer à fréquenter Adam et Ty à l’école? Alors qu’il craint de devoir mettre une croix sur sa passion, de perdre l’unique chance de sortir de son quartier misérable et de la pauvreté, Rocket se retrouve aussi isolé à l’école. Son salut? Une minable équipe de AA et une équipe de Génie en herbe…

David Skuy commence une nouvelle série centrée sur le hockey avec Retranché. L’auteur s’intéresse toutefois aussi à la pauvreté, à l’amitié et à la famille dans ce récit où le quotidien est ponctué de scènes de jeu. Accessible, il convient à tous les lecteurs.

Mon avis

Je ne suis pas tant une passionnée de hockey, mais j’aime beaucoup David Skuy. D’abord parce que c’est un auteur qui sait comment construire une histoire. Si le retranchement de Rocket et ses conséquences sont au cœur du récit (avec plusieurs scènes de hockey, rassurez-vous), l’auteur met aussi de la chair autour de l’os : il est question de l’importance du physique en sport (et de la différence de l’évolution de chacun à l’adolescence), d’une famille monoparentale qui en arrache et aussi de maltraitance familiale grâce à Maddy, voisine et amie de Rocket qui doit vivre (et subir) son beau-père.

On est donc à la fois dans un récit psychologique (il est aussi question d’intimidation) et dans l’action, encore plus dans les derniers chapitres, quand David Skuy décrit les matchs avec tellement de détails qu’ils semblent prendre vie devant nous. Les amateurs de sport seront donc servis. Encore une fois, je suis sous le charme!  

Merci aux éditions Hurtubise pour le roman et à Pierre-Alexandre Bonin pour sa révision du billet!