Depuis deux ans, Emily est toujours avec Sloane, l’adolescente qu’elle a rencontrée un peu par hasard en faisant de la course. C’est Sloane qui propose les idées, qui l’entraine dans mille aventures, Emily étant beaucoup plus réservée. Aussi, quand Sloane disparait du jour au lendemain en début d’été, Emily ne comprend rien. Et elle s’accroche à la seule chose que sa meilleure amie lui a laissée, une liste de treize défis. Si certains sont assez clairs (prendre un bain de minuit à poil, voler quelque chose), d’autres sont énigmatiques (faire un câlin à Jamie, aller au 55 S. Avenue et demander Mona). Mais dans tous les cas, ils impliquent qu’Emily sorte de sa zone de confort. Ce qu’elle fera… à ses risques et périls!
Avec ce roman qui propose une histoire d’amour, oui, mais aussi et surtout le récit de l’épanouissement d’Emily lors de cet été où elle se retrouve seule ainsi qu’un regard sur l’amitié, sous toutes ses formes, Morgan Matson offre une parfaite lecture estivale.
Ce n’est pas un récit particulièrement original, mais il est vraiment bien tourné, très accrocheur avec cette idée des treize défis, mais crédible aussi. Dans les défis laissés par Sloane, il n’y a pas de « traversée du grand canyon sur un fil de fer » ou autre item à la sauce casse-cou, il y a surtout des défis qui font sortir Emily de sa zone de confort. Et on y croit. Elle est très timide au départ et on la voit évoluer au fil du récit, grâce à sa rencontre avec Frank, Collins et Dawn, mais aussi parce qu’elle prend peu à peu confiance, qu’elle découvre le plaisir de faire des folies, juste pour le plaisir, de croire qu’elle est en capable (et la timide en moi aurait bien aimé avoir une liste de la sorte à l’adolescence!). À travers ses aventures, c’est aussi la force de l’amitié qui est mise en lumière : les amitiés d’enfance, les amitiés récentes, les amitiés à distance, les amitiés fille-garçon, etc.
Par ailleurs, ce qui est remarquable ici, c’est le souci du détail : on est dans une histoire romantique un peu à l’eau de rose dont on peut deviner la finale très rapidement, mais le récit est bien tissé et les personnages secondaires ont tous un petit quelque chose qui les rend inoubliables, les parents d’Emily en tête, eux qui sont passionnés de théâtre et passent leur été à écrire une nouvelle pièce, laissant l’adolescente et son jeune frère (le téméraire Beckett), vivre leur vie.
« Mon père a appelé [le chat] Godot et, avec le temps, on s’est habitués à sa présence en pointillés. »
Collins aussi est pas mal. Le meilleur ami de Frank est effacé au départ, mais il apporte un éclairage différent à propos de Sloane, l’absente, celle qui a tout initié. Le mystère de son départ est d’ailleurs le fil rouge du récit et la finale est vraiment bien trouvée.
En bref? Un roman léger, mais intéressant, avec une histoire d’amour mignonne, mais surtout une grande histoire d’amitié. Après 16 ans, 2 étés et ce livre-ci, cette collection est vraiment en train de se placer comme incontournable pour les chouettes histoires romantiques!
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