Ilona a neuf ans lorsque sa famille quitte la Pologne et la guerre pour se réfugier en Ouzbékistan. En octobre 1946, quelques mois après la fin du conflit, l'adolescente de 16 ans et ses parents sont de retour dans leur pays d’origine. Toutefois, le quotidien des Juifs demeure difficile, car beaucoup de familles ont été décimées. La tristesse, la peur et l’intolérance continuent à planer sur la Pologne. Malgré tout, Ilona rêve d’avenir. Au fil du récit, elle partage ses souvenirs et ses réflexions au sujet de cette guerre qui a laissé des traces indélébiles.
Entre l’autobiographie et le roman, Ilona Flutsztejn-Gruda aborde plusieurs thèmes autour de la guerre, mais surtout celui de l’exil, qu’elle partage de façon simple et sensible. Les lecteurs qui apprécient le thème de la Deuxième Guerre mondiale seront comblés.
La sensibilité et l’authenticité occupent la première place dans ce livre qui se rapproche beaucoup plus du récit autobiographique que du roman. En effet, tout au long de ma lecture, c’est davantage une suite de tranches de vie qu’un roman que j’ai eu l’impression de parcourir. Certes, le fil conducteur de l’exil et du retour en Pologne demeure omniprésent, mais la forme de la narration laisse peu de place à une intrigue comme dans un roman conventionnel. Ce genre littéraire n’enlève rien au propos d’Ilona Flutsztejn-Gruda, maintenant âgée de 88 ans, qui partage sans retenue son vécu durant ces années de souffrance et de peur, mais aussi ses rêves et ses ambitions. La vie de l’adolescente croise celle de beaucoup de survivants qui jouent parfois des rôles importants dans son parcours. D’ailleurs, la présence de beaucoup de personnages peut rendre la lecture plus complexe pour les lecteurs débutants. Bref, Quand la guerre est finie est un livre qui se démarque par la force de vérité du propos.
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