Nos vies en mille morceaux

La vie de Griff et Dylan s’écroule alors qu’ils sont dans la voiture familiale, de retour de leurs vacances et en direction de leur appartement à Brooklyn. Un boulon saute dans la structure du camion devant eux, qui déverse son chargement sur la voiture. Leurs parents sont tués sur le coup et Griff est gravement blessé. Dès lors, Dylan n’a qu’un seul but : l’aider à reprendre gout à la vie. Accueillis par la directrice de l’école où travaillaient leurs parents dans un premier temps puis par une tante éloignée en Angleterre, les deux frères tentent tant bien que mal de se reconstruire, Dylan remontant le fil de ses souvenirs avec ses parents pour se rappeler des moments marquants de sa vie. Parce qu’il reste encore une vérité à accepter avant de pouvoir vraiment tirer un trait sur ce qui s’est produit.

Abordant de front le thème du deuil, ce roman psychologique parle aussi de famille et de fratrie, de résilience et de vie. S’adressant aux lecteurs de 13 ans et plus, il s’adresse aux lecteurs intermédiaires.

Mon avis

J’ai été conquise par la première phrase « Mon frère et moi, nous avons longtemps porté notre maison sur notre dos ». Tout de suite, ça place le contexte de cette famille nomade, tissée serrée, de la relation entre les frères, de celle qui les lie à leurs parents, deux amoureux de la vie, parfois absolument terribles (comme tous les parents), mais aimants, présents, voyageurs. À leur côté, on comprend que Griff et Dylan ont grandi en voyageant un peu partout, en étant l’ancre les uns des autres. Ce qui rend le drame particulièrement percutant même s’il se produit tôt dans l’histoire. En effet, la majorité du récit concerne « l’après ». Le réveil à l’hôpital d’abord, l’amnésie, puis le retour des souvenirs, douloureux, la garde temporaire à Brooklyn et le retour à leur patrie d’origine, l’Angleterre, qu’ils connaissent finalement bien peu. Et la reconstruction. Je vais m’arrêter là parce que je ne veux pas trop en dire. Disons seulement que l’autrice a de multiples talents. À lire!  

Merci à Gallimard pour le livre et à Pierre-Alexandre Bonin pour sa révision du billet!