Division occulte tome 1 – Le dévoreur d'esprit

Mélodie, les jumeaux Joseph et Anne, Rose et Tim ont toujours été considérés comme des monstres par leur entourage. C’est donc normal qu’ils soient méfiants quand le sergent Rasseur et Luc les rassemblent pour former une équipe. Les deux hommes ont voulu créer un nouveau dispositif pour résoudre des crimes marqués par l’occulte que les policiers peinent à comprendre, mais leurs méthodes sont parfois douteuses et les enfants et adolescents se questionnent. Sont-ils encore manipulés? Et comment peuvent-ils parvenir à appréhender celui qui détruit l’esprit de ses victimes sans perdre eux-mêmes la tête?

En mêlant fantastique et polar tout en abordant les thèmes de la différence, du rejet et de la vengeance, Olivier Descamps offre une intrigue relevée. Complexifiée par le nombre de personnages et les réflexions sur l’occulte, elle s’adresse à des lecteurs intermédiaires et avancés.

Mon avis

Le début est vraiment bien maitrisé et accrocheur. On rencontre tout de suite ces enfants et adolescents disséminés dans la ville, tous malheureux, tous possédant des facultés extraordinaires qui font leur différence et on comprend qu’ils seront amenés à coopérer pour résoudre des enquêtes... mais pas que. En effet, les intentions de Luc et de Rasseur sont mystérieuses, ce qui aiguise la curiosité.

Toutefois, si la suite est riche en rebondissements et tout de même captivante, l’intrigue est parfois alourdie par l’omniprésence des questionnements sur cet « occulte » que même les personnages eux-mêmes ne semblent pas comprendre. Science, comme dit Luc? Magie, comme le croit Rose (et son fiancé invisible)? Rien n’est tout à fait clair et l’auteur ne donne pas de réponse, suscitant plutôt la réflexion de ses lecteurs. Si l’intention est louable, cela fait en sorte que le récit, déjà dense en raison du nombre de personnages et de la complexité de l’enquête autour du dévoreur d’esprits, manque de clarté. Après mon enthousiasme du départ, j’ai donc trouvé le milieu moins bien ficelé, perdant parfois moi-même le fil. Toutefois, la finale m’a beaucoup plu. Il faut dire qu’elle est surprenante, bien amenée, et qu’elle offre un nouvel éclairage au récit, ce qui est toujours apprécié. De quoi me réconcilier avec le reste… et me donner envie de lire la suite, à paraitre.

En bref? Un polar complexe qui met en scène des personnages à multiples facettes et fait travailler l’esprit du lecteur!  

Merci à Bayard Canada pour le roman!