Dès qu’Harper emménage dans sa nouvelle maison, elle a un pressentiment. L’équilibre de l’adolescente a toujours été fragile, d’ailleurs elle a passé un moment à l’hôpital suite à un incendie suspect dont elle garde très peu de souvenirs, mais là, elle sent que quelque chose ne va pas. Et comme pour lui donner raison, son petit frère se met à changer, parlant de plus en plus de Billy, un ami imaginaire, et adoptant des comportements agressifs qui le lui ressemblent pas. Harper comprend qu’il n’est pas dans un simple délire enfantin : il y a quelque chose qui « habite » dans cette maison. Impression qui est confirmée quand elle découvre que d’autres enfants sont morts entre les murs de la demeure…
Avec ce récit qui est le premier d’une série, Ellen Oh présente un personnage féminin intéressant qui a un don pour voir l’invisible, ce qui ouvre la porte à de multiples aventures. Parlant de famille, de vengeance et d’amitié à travers une histoire où les frissons sont nombreux, elle s’adresse aux lecteurs de 11 ans et plus.
Je suis une « chochotte », une grande peureuse devant l’horreur, la faute à mon imagination trop vive. Et je dois dire que j’ai moyennement apprécié cette lecture parce que ça me semblait bien réel. Trop dans le domaine du « possible » (même si pour ça il faut croire aux fantômes). Bref, à voir comment j’ai dû faire une pause de lecture à un moment parce que je savais que je devais dormir seule dans la maison ce soir-là, je peux dire que le roman est efficace!
C’est la création d’ambiance qui fait tout : l’ensemble du récit se déroule en quelques jours seulement et la montée dramatique est rapide : chaque jour, un nouvel élément rend l’ambiance plus difficile à supporter avec des comportements, des apparitions étranges, puis des blessures... clairement, ce n’est pas un jeu. Par ailleurs, les souvenirs de l’adolescente en lien avec l’incendie qui lui a valu un séjour à l’hôpital ajoutent à l’aspect étrange de la situation en multipliant les sources de fantastique dans la vie des personnages. Bref, il y a de la matière.
La fin a semblé un peu précipitée toutefois, un peu facile aussi (malgré quelques retournements bien expliqués). Elle m’a laissée sur ma faim, mais pourrait satisfaire des lecteurs moins habitués par ce genre de lecture. À lire si vous aimez les frissons!
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