Attention, ce livre est le deuxième de la série. Ne gâchez pas votre plaisir et commencez par le premier : L’année où j’ai failli rater mon adolescence!
Fanny a plus que jamais besoin de son journal : après un drame à Ste-Lorette, elle a dû partir pour le Japon rejoindre son père. Et découvrir que celui-ci a oublié de lui mentionner certaines choses sur sa nouvelle vie… comme la présence d’une belle-mère, par exemple.
Déracinée pour la deuxième fois en un an, cette fois dans un pays dont elle ne comprend ni la langue ni les coutumes, Fanny devra encore faire sa place dans une nouvelle école, ce qui ne sera pas facile. D’autant qu’elle se met rapidement à dos une adolescente qui semble avoir tout un caractère. Et comme Fanny a un don particulier pour se mettre les pieds dans les plats, peu importe l’endroit du monde, il y a des chances pour que tout ne se passe pas exactement comme elle le souhaiterait…
Poursuivant dans la veine du premier tome, mais dépaysant son héroïne tout comme ses lecteurs, Stéphanie Lapointe parle de famille, d’amitié, d’amour et de pardon dans ce roman magnifiquement illustré par Marianne Ferrer.
J’étais restée sur une forte impression après le premier tome et j’attendais avec impatience la sortie du deuxième. D’abord parce que lire un roman de la série Fanny Cloutier, c’est une expérience en soi : ce livre est une œuvre d’art. On tourne les pages pour découvrir les aventures de l’adolescente, mais aussi pour se régaler du graphisme inventif et des illustrations de Marianne Ferrer. Chaque page est un petit monde en soi, ce qui crée un rythme de lecture différent. J’étais pressée de savoir ce qui allait se passer avec Fanny… mais j’ai aussi pris mon temps pour savourer le voyage!
Et quel voyage, en effet! Le début est un peu ébouriffant avec plein de morceaux du quotidien racontés un peu de façon aléatoire, désordonnée. Il faut s’accrocher, mais on peut aussi admettre que ça semble parfaitement coller à l’état d’esprit d’une Fanny Cloutier en panique qui doit quitter Ste-Lorette alors qu’elle vit un véritable drame. Le récit reprend une forme un peu plus suivie une fois l’héroïne arrivée au Japon, alors qu’elle découvre sa nouvelle réalité et fait des rencontres… pour le moins marquantes. Si Fanny m’a parfois un peu énervée (il m’est arrivé à quelques reprises de lever les yeux au ciel et d’avoir envie de la secouer… voyons, réveille!), elle est aussi attachante et drôle à suivre. Clairement, Stéphanie Lapointe a décidé que son héroïne ne s’ennuierait pas… et le lecteur non plus. Mention spéciale à la vieille dame du rez-de-chaussée et à sa façon de nommer Fanny dès le départ… je ne dirai rien de plus, mais c’est une des petites perles de poésie qui se glissent au fil du récit.
Parce que l’écriture, mise en valeur par le travail exceptionnel de Marianne Ferrer, est encore une fois traversée de moments de grand bonheur, alors que les mots forment des images à leur tour. Stéphanie Lapointe a une sensibilité à fleur de peau qui traverse les lignes, apparaissant dans des petites bulles poétiques dans ce récit du quotidien. Encore une fois, je suis sous le charme!
Sophielit est partenaire des Librairies indépendantes du Québec (LIQ). Cliquez ici pour plus d'informations sur ce partenariat.
Nouveau commentaire