Jonathan Biron a toujours été dans l’ombre de son meilleur ami, Rudy, joueur étoile de leur équipe de football du secondaire. Joueur substitut chez les cactus, Jonathan ne s’attend pas à pouvoir poursuivre sa carrière. Mais un épisode de croissance va changer son profil… et l’intérêt des équipes du circuit. Parce qu’un jour de 6’7, c’est difficile à ignorer. Acceptant l’offre d’une équipe de Ste-Agathe, Jonathan partira loin de sa famille pour vivre sa première saison dans la D-3. Et tenter de faire sa propre marque.
Ancien joueur des Alouettes de Montréal, Matthieu Quiviger utilise toute sa connaissance de l’univers du football pour créer une histoire où ce sport est roi. Abordant les thèmes des amitiés changeantes, de la famille et de la vie d’un joueur de football recru, il a écrit un roman convenant à tous les lecteurs.
La-lectrice-absolument-pas-connaisseuse-en-football en moi a parfois cherché le souffle littéraire dans ce récit qui souffre d’erreurs de syntaxe à quelques reprises et de moments ou l’écriture est plus bancale, l’enchainement moins fluide. Mais le passionné de ce sport n’y prêtera sans doute pas attention. Parce que ce que dit la couverture, ce que propose le résumé, c’est une histoire qui parle de football et qui est inspirante… et c’est tout à fait le cas.
D’ailleurs, il est avantageux d’avoir des bases en football pour comprendre les termes techniques parce que tant dans les entrainements que dans les descriptions de matchs, ils fusent sans arrêt. La néophyte en moi a décidé de sauter par-dessus en me disant que ce n’était pas SI important, mais l’amateur, le passionné, le connaisseur, aura vraisemblablement encore plus de plaisir à lire les descriptions parce qu’il pourra réellement imaginer l’action qui (j’ai fait mes vérifications auprès de vrais fans) est tout à fait crédible. En fait, c’est ce qui ressort le plus de ce récit : l’authenticité. Tant dans l’histoire (bon, il y a quelques facilités, mais quand même) que dans les personnages, qu’ils soient joueurs ou coachs. On a l’impression de vivre la saison aussi avec eux, de l’initiation de départ à la dernière partie. Et on y croit. Les personnages secondaires, tout comme les intrigues parallèles sont quant à eux moins clairement définis, plus typés de façon générale, exception de la sœur de Jonathan, en fauteuil roulant, qui apporte une richesse intéressante et sert de levier pour plusieurs des scènes pivots du récit, d’inspiration pour le joueur.
En bref? Un roman efficace qui plaira assurément à ceux qui seront attirés par sa couverture!
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