On m'appelle Enfant i

 
  • Geneviève Bossé a aimé ce livre
     
  • Partager ce billet
     
  • Fiche technique
Geneviève Bossé a aimé ce livre
Billet rédigé par Geneviève Bossé, enseignante

I est seul. Lorsque son oncle l’a hissé sur le bateau, il avait encore sa famille et son passeport. Maintenant, il est un enfant parmi tant d’autres qui ont fui leur pays dans l’espoir d’une vie meilleure. Mais sans papier, la vie est beaucoup plus compliquée. D’ailleurs, c’est pour cette raison que les gardes nomment les enfants par une lettre de l’alphabet. Le quotidien, dans le camp, est difficile. Pas de pelouse, des abris de fortune et surtout pas de nourriture. Souvent, I trouve des restes dans les poubelles et, lorsque ça arrive, c’est jour de fête. Heureusement, il y a Ed et Charité, deux adultes qui aident les enfants à garder espoir.

Ce court roman est écrit à la première personne et le vocabulaire est simple, mais bien choisi. Les nombreuses interprétations possibles du propos permettent à des lecteurs débutants comme avancés d’y trouver leur compte.

Mon avis

Malgré un thème peu réjouissant, beaucoup de naïveté et de douceur émanent de cette courte histoire. Les liens d’amitié qui se tissent entre les différents enfants constituent un bel exemple que l’espoir garde en vie. Sans parents et sans papier, I joue le rôle de rassembleur auprès de M, E, R et C. Par ses surprises et ses petites attentions, le garçon entretient la flamme de leur espoir : un jour, surement, ils sortiront de ce camp de réfugiés. C’est par ses actions et ses décisions qu’on cerne ce personnage et qu’on comprend mieux la portée de ses gestes.

Aucun nom de lieu et aucun prénom n’apparaissent dans l’histoire, et ce, même si les évènements décrits sont vrais. Peu importe le camp, tous les enfants qui s’y retrouvent vivent l’exil, l’abandon, la faim, toutes ces souffrances qui, malheureusement, font partie de leur quotidien. D’ailleurs, l’auteur est lui-même un réfugié. Il n’a pas vécu toutes ces horreurs, mais cette expérience lui a permis d’aborder le sujet avec beaucoup de sensibilité. Ses mots, à la toute fin du roman, parlent d’eux-mêmes :

« On m’appelle Enfant i n’est pas mon histoire. Mais elle fait un lien entre mon enfance bouleversée et celle de jeunes enfants réfugiés qui vivent dans le monde en crise d’aujourd’hui. Rien n’a vraiment changé. Nous voulons tous nous intégrer, ne pas avoir faim, pouvoir rire et jouer. »

Merci aux éditions Gallimard pour le roman!

Billet corrigé par Antidote 9 juste avant d'être publié par Geneviève Bossé le 30 mai 2019.

Vous avez aimé le billet ? Procurez-vous le livre…

On m'appelle Enfant i
Steve Tasane
Geneviève Bossé a aimé ce livre
sur leslibraires.ca.

Si vous avez aimé, vous pourriez être tenté par...

Barsakh
Barsakh
Un cargo pour Berlin
Un cargo pour Berlin
Vous avez trouvé une faute ? Oui, j'en laisse parfois passer. N'hésitez pas à me la signaler à sophiefaitparfoisdesfautes@sophielit.ca et je la corrigerai ! Merci et bonne lecture ! :-)

Ajoutez votre voix à la conversation

Nouveau commentaire

(ne sera pas affiché)
Votre commentaire :

Ce site aime la langue française, merci de ne pas trop la maltraiter dans votre commentaire.
ANTI-SPAM : Combien font 2-1, écrit en lettres ?
Réponse : (indice : entrez un chiffre inférieur à deux)
• • • •
On m'appelle Enfant i
Steve Tasane