Victoire-Divine

 
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Sophie a apprécié ce livre

Au collège Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, c’est la Monarchie qui dicte les règles, qui fait la loi. Issus de grandes familles, ces membres ne se tiennent qu’avec ceux dont les parents ont des moyens financiers impressionnants. Alors Victoire-Divine Kembonayawhé, boursière, n’a aucune chance. Et quand elle choisit de répondre à Ézéchiel en classe en prenant la défense d’une nouvelle, les choses se corsent. D’anonyme, elle devient intouchable. Et jusqu’ici, tous ceux qui ont mérité cette mention n’ont pas fait long feu au collège ND7D. Mais l’adolescente, d’abord perdue, perturbée, finit par relever la tête après une humiliation de trop. Et si elle refusait les règles? Et si elle devenait un État voyou et déclarait la guerre à la Monarchie? Et s’il y avait moyen de renverser la vapeur?

Victoire-Divine est une série de romans dont les deux premiers tomes sont parus (et sont à lire ensemble!). Abordant le thème de l’intimidation, Édith Kabuya parle aussi de différences culturelles et sociales, d’adolescence et de révolte avec un sous-texte politique. À conseiller aux lecteurs intermédiaires et avancés.

Mon avis

« Je suis Intouchable; je n'existe plus, après tout. Je crois même que, si c'était possible, on effacerait mon nom des registres de l'école juste pour me prouver à quel point je ne vaux rien. »

Je n’ai pas écrit de billet suite à la parution du tome 1 parce que j’en suis ressortie frustrée : en effet, s’il y a de la matière avec la déclaration d’intouchable et les multiples humiliations qui suivent, on attend tout le long du récit la déclaration de guerre de Victoire-Divine (et les titres des chapitres rythment le temps qui passe avant cette fameuse déclaration). Sauf que quand elle arrive, on nous dit : à suivre. J’avais l’impression de n’avoir eu qu’un avant-gout. De qualité, oui, mais insuffisant. J’ai donc attendu de lire le deuxième tome (chose désormais faite) pour en parler.

Edith Kabuya a d’abord fait sa marque avec la série fantastique Les Maudits, mais ici elle va tout à fait ailleurs. Dans un récit où il y a beaucoup d’elle, d’abord, puisque Victoire-Divine est noire dans un collège essentiellement blanc et que sa mère (mon personnage préféré, d’ailleurs, trop peu présent dans le deuxième tome) est une femme congolaise absolument savoureuse, qui n’hésite pas à venir remonter les bretelles du directeur, vêtue de son bubu (inspiration directe de la mère de l’autrice d’ailleurs). On manque de personnages issus de la diversité culturelle en littérature jeunesse québécoise et Victoire-Divine est bienvenue.

« Le bubu congolais et tout le kit, là, de la tête aux pieds, et pas de n’importe quelle couleur, là, non, JAUNE FLASH, MES AMIS. Je savais que je pouvais compter sur ma mère pour empirer la situation ! Bon, OK, d’accord, c’est joli. Ma mère l’a fait faire sur mesure par une amie couturière ; les tissus ont été envoyés par l’une de mes tantes, qui habite encore Kinshasa. Le vêtement est magnifique, les manches sont bordées d’un minuscule motif de losanges vert forêt. C’est joli, oui, mais quand on est à la maison ou à la messe du dimanche. Pas ici, surtout pas ici, alors que j’essaie tellement fort de ne pas attirer l’attention sur moi. »

Puis on est ici dans une histoire réaliste, un récit d’intimidation dans une école privée sous fond de politique : en effet, Victoire Divine décide de devenir un État voyou et de ne pas respecter les sanctions décidées par les autres joueurs, de se rebeller. Et alors que le premier tome fait miroiter longuement cette déclaration de guerre, le deuxième est davantage dans l’action, alors que le personnage principal se trouve des alliés et décide de changer les règles. Il y a une tension créée par la peur de voir une horrible vidéo être mise en ligne, mais aussi de nombreux rebondissements qui nous gardent captifs. Bref, c’est un récit qui fonctionne bien, même s’il est peut-être un peu long, que le personnage de la mère manque dans la deuxième partie et que la langue est parfois un peu trop « ado » sans coller tout à fait. On sent un peu trop l’adulte derrière. Mais est-ce à suivre? Assurément!  

Pour acheter le premier tome, c'est ici.

Pour acheter le deuxième tome, c'est ici.

Merci à De mortagne pour les livres et à Pierre-Alexandre Bonin pour sa révision du billet!

Billet corrigé par Antidote 9 juste avant d'être publié par Sophie le 11 juin 2019.

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Victoire-Divine
Edith Kabuya
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Martine BG (19.06.19 à 10 h 42)

Sous une forme de journal, l’adolescente subit des actes d’intimidation difficiles à supporter et s’enferme dans des spirales infernales. J’ai trouvé plusieurs passages difficiles à supporter. En tant que lectrice avancée, je vais donner une chance au 2e tome, mais je déconseille quelque peu cette lecture qui m’a laissée en appétit. J’aurais également préféré une écriture plus éloignée du phrasé adolescent.
Flavie (11.03.22 à 00 h 37)

J'ai bien aimé le premier tome, mais j'ai préféré le deuxième, car Victoire-Divine se venge de ses intimidateurs. Par contre, je ne ressentais pas assez que Victoire était une adolescente...

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