Lors d’une excursion, un groupe de touristes plongeurs découvre des corps dont les pieds sont coulés dans le béton au fond d’un lac. Quand deux d’entre eux sont identifiés comme étant des hommes de main du parrain de la mafia russe de Montréal, les Services secrets du Canada s’en mêlent et confient cette mission à leur nouvel agent, Tom Cyr. Ce dernier, ancien policier de la ville de Montréal, infiltrera la famille de Luca Conti du parrain de la mafia italienne, soupçonné d’avoir commandité les meurtres. En fait, il semblerait que tout cela soit lié à divers trafics : diamants et cryptomonnaie, d’abord, mais aussi trafic humain. Mais Tom Cyr se rend vite compte que si une guerre entre mafias éclate, les enfants de Luca Conti pourraient être les premiers à en pâtir...
Avec Opération Vox, Élizabeth Turgeon ramène le personnage du détective Tom Cyr rencontré dans Trafic fatal et orchestre une intrigue internationale ancrée dans l’actualité. Pour les lecteurs intermédiaires.
La grande force d’Élizabeth Turgeon, c’est de faire voyager ses lecteurs à travers ses livres. L’autrice écrit d’ailleurs alors qu’elle-même se trouve dans les différents pays décrits et cela se sent dans les détails qu’elle insère dans ses récits : l’architecture, les paysages, la nourriture, etc. C’est encore le cas ici, alors qu’on part de Montréal pour se déplacer au fil des pages à Marseille et à Tel-Aviv, rien de moins.
Toutefois, si le réalisme est très présent dans ces informations descriptives, il l’est un peu moins dans le récit en général. Élizabeth Turgeon a imaginé une intrigue complexe qui implique de multiples groupes mafieux, de nombreux trafics et des agences de renseignements d’un peu partout sur la planète, mais pour que tout cela entre dans un seul roman, pas trop long, il a fallu faire des choix et prendre des raccourcis. Si bien que plusieurs personnages paraissent très malins à différents moments, mais complètement aveugles à d’autres, que la technologie utilisée peut faire des merveilles… puis disparait dans d’autres passages. Si les lecteurs qui ne sont pas habitués aux intrigues policières pourraient n’y voir que du feu, les amateurs du genre pourraient être déçus des ficelles trop grosses pour être crédibles. Bref, je n’ai pas été convaincue, même si plusieurs thèmes sont intéressants et les questions abordées, notamment la course à la technologie pour prendre le contrôle d’un monde de plus en plus virtuel, percutantes.
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