Magic Charly tome 1 – L'apprenti

Charly a toujours cru qu’il était tout à fait normal et a complètement oublié les moments passés dans la roulotte de sa grand-mère, quand il était petit. Mais quand cette dernière réapparait, la mémoire disparue, les yeux dans le vide, il découvre grâce à un message secret à son intention qu’elle fait partie d’une confrérie de Magiciers… et que la seule façon de la sauver est de commencer lui-même son apprentissage pour développer ses pouvoirs. Mais pour cela, il doit convaincre maitre Lin de le prendre comme apprenti… et faire sa place malgré Sapotille, une camarade qui ne semble pas ravie de le voir arriver. Et tout ça alors que la Mort elle-même semble être à ses trousses!

Avec ce premier tome prometteur et ensorcelant de ce qui sera une trilogie, Audrey Alwett entraine ses lecteurs dans une version fantastique de notre univers. Complexe, alternant entre passages plus descriptifs, plus doux, et scènes d’action, il convient aux lecteurs intermédiaires, dès 11 ans.

Mon avis

« [Dans ce roman], vous trouverez de la magie (mais pas pour tout le monde), des balais volants (qui se transforment en buissons), des tartes-chercheuses (qui s’écrasent sur les figures de leurs victimes), des serpillières (caractérielles), un dragon (pétrifié), des courses de citrouilles (transformées en carrosses), une péniche (bavarde), des grimoires (volants), des beignets de prédiction (pour petits présages sans prétention), des mémoires volées, des questions de privilège et des gens qui veillent les uns sur les autres. »

Voici ce qui était écrit dans la lettre de l’autrice qui accompagnait ce livre quand je l’ai reçu et qui montre bien l’éclecticité du contenu de ce roman qui m’a vraiment fait passer un chouette moment de lecture. D’abord pour l’univers magique, à la fois amusant, original et rempli de petites surprises, ensuite par la douceur qui se dévoile au fil des pages, alors que les personnages et les objets interagissent de façon pour le moins surprenante, puis par la plume, tout simplement, fluide, inspirée, qui guide ses personnages dans des aventures qui les font grandir et les confrontent. C’est le genre de livre qui joue sur le réel et le détourne pour raconter une histoire surprenante, à la fois magique et extraordinaire et proche du réel puisqu’il est question de pouvoir et de corruption, de famille et d’entraide, d’apprentissage et de résilience.

« Il lui semblait que de très vieux souvenirs chassés depuis longtemps revenaient frapper à la porte de sa mémoire. Ils étaient faibles et flous comme des fantômes, mais ils revenaient. Le grimoire caressa son visage en faisant défiler ses vieilles pages parcheminées. Et Charly en eut les larmes aux yeux. »

Des premières pages jusqu’aux dernières, j’ai été complètement ravie par ce récit. J’en suis d’ailleurs ressortie avec l’impression d’avoir vécu une magnifique aventure… et l’envie irrépressible que cet univers soit bien réel. Moi aussi je veux un grimoire (et un balai, et une serpillère (malgré son caractère), et une madeleine de réconfort et…)!

Bon à savoir : malgré son nom à consonance anglaise et le titre du livre, Audrey Alwett est française, ce n’est donc pas une traduction!  

Pssst : la suite est parue et est FABULEUSE ! À découvrir ici !

Merci à Gallimard pour le roman et à Pierre-Alexandre Bonin pour sa révision du billet!