Dans le monde dans lequel vit Byx, six espèces sont considérées comme gouvernantes, dotées des connaissances et de la parole. Mais les humains sont avides de pouvoir et cherchent à éliminer ceux qui sont des obstacles, comme les Dairnes, des êtres qui ressemblent à des chiens, mais en position debout et dotés de mains. Ces derniers savent en effet déceler les mensonges… ce qui peut être embêtant. C’est ainsi que le Murdano, qui règne sur le royaume, lance une attaque dans le but de les exterminer.
« J’étais petite. Et parfois décevante. N'empêche que j'étais courageuse. Être la première à mourir ne me faisait pas peur. »
Éloignée de sa communauté au moment de l’arrivée des soldats, Byx est la seule survivante, l’ultimon. Son unique espoir repose sur une vieille légende qui dit qu’une colonie de Dairnes vivrait dans le nord du royaume. Mais pour Byx, une dairne n’est rien si elle est seule et les circonstances semblent lui donner raison quand elle se retrouve prisonnière de Khara, une humaine qui veut l’amener à un érudit. Mais ce projet ne se déroulera pas du tout comme prévu… et Byx découvrira que ses compagnons de route, Khara, oui, mais aussi Tobble, un wobbyx courageux, et Gamblet, un félivet à la loyauté improbable, pourraient bien être sa nouvelle famille.
Ce roman de fantasy entraine ses lecteurs dans un monde imaginaire où il est question de coexistence, de quête de pouvoir, d’entraide et de loyauté. Rempli de rebondissements, écrit avec des phrases courtes qui facilitent la lecture malgré un nombre impressionnant de personnages, ce roman vise les lecteurs intermédiaires, dès 10 ans.
Après Le seul et unique Ivan, Katherine Applegate parle de nouveau de la beauté de la différence à travers différentes espèces, mais cette fois dans un monde imaginaire où les humains sont les moins intéressants. Il faut dire que, hormis Khara (et un autre ami rencontré en chemin), ceux-ci sont montrés sous leur plus mauvais jour : avides de pouvoir, prêts à tout pour vaincre, manipulateurs, sans pitié. À côté d’eux, les dairnes semblent sages (mais un peu ennuyants parfois), les wobbyx sont très mignons (mais comme le dit si bien Tobble, il faut se méfier de ces petites bêtes, leur colère peut être terrible) et les félivets se montrent brillants et capables de beaucoup… et ce premier tome n’explore pas encore toutes les possibilités des autres espèces gouvernantes.
J’ai mis un moment à embarquer dans l’histoire. Si l’extinction des dairnes survient assez tôt, c’est quand le félivet a fait son apparition que la dynamique prend vraiment un rythme soutenu et qu’on passe de l’apitoiement (en même temps, Byx a vu toute sa famille être tuée) à l’action dans une intrigue qui porte un message de tolérance et d’ouverture.
« Nous, les humains, on est très doués pour donner un nom à nos erreurs. »
S’il a été écrit pour un public assez jeune, ce qu’on peut déceler par certaines facilités ou cette impression qu’un problème trouve souvent très vite sa solution, Le monde de Nedarra a de nombreuses qualités et la quête de Byx demeure captivante pour les plus âgés. Amateurs de fantasy, c’est donc un récit à découvrir!
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